Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
10 octobre
Jour férié
Pour consulter les titres du 11 octobre, cliquez suivant.
11 octobre
Les nouvelles du marché
• La pénurie de main d’œuvre permettrait de limiter l’inflation sans nuire à l’emploi. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré qu’il sera possible de simplement ralentir l’économie en raison du nombre «exceptionnellement élevé» d’emplois vacants sur le marché du travail.
• Pas de dénouement d’importance sur la dette américaine en vue cette semaine. La secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, considère la restructuration de la dette comme une priorité essentielle, mais les hauts fonctionnaires de son ministère ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à des avancées majeures sur cette question lors des réunions du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale cette semaine.
• Les autorités américaines découvrent de nouveaux problèmes à l’usine de Lilly. Les inspecteurs américains des autorités réglementaires pharmaceutiques ont récemment découvert plusieurs nouveaux problèmes de contrôle de la qualité dans une usine d’Eli Lilly qui fait déjà l’objet d’une enquête fédérale sur des défaillances de fabrication, selon ce qu’indique un rapport du gouvernement consulté par Reuters.
• KLA cesse la vente et le service en Chine pour se conformer aux lois américaines. Le fabricant américain d’outils pour puces électroniques KLA cessera à partir de mercredi d’offrir certaines fournitures et certains services à des clients basés en Chine, comme la firme sud-coréenne SK Hynix, afin de se confirmer avec les plus récentes réglementations américaines, selon ce qu’a déclaré une source bien au fait de la situation.
• Amazon lance la saison des Fêtes avec Prime Day sur fond d’inflation en hausse. Amazon.com a donné le coup d’envoi à la saison des Fêtes avec son deuxième grand événement commercial de l’année, tandis que ses rivales, de Walmart à Best Buy, ont aussi annoncé des rabais pour séduire les clients dont les budgets sont limités par l’inflation.
À surveiller
Groupe d’alimentation MTY (MTY, 54,15$): résultats conformes aux prévisions au troisième trimestre. Le franchiseur de bannières de restauration comme Bâton Rouge, Ben & Florentine, Thaï Express, Sushi Shop et Valentine a dévoilé un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 50,6 millions de dollars (M$) pour son trimestre terminé le 31 août.
Marché Goodfood (FOOD, 0,85$) : des vents contraires toujours bien présents. L’industrie des repas prêts à cuisiner est sous pression avec des comparatifs difficiles par rapport à l’an dernier et un environnement économique sombre à l’horizon.
Apple (AAPL, 140,09$US) : les ventes d’iPad reviendront-elles à leur niveau prépandémique? L’analyste Wamsi Mohan, de Bank of America, soutient que les ventes d’Ipad ont subi une certaine distorsion durant la pandémie.
Pour consulter les titres du 12 octobre, cliquez suivant.
12 octobre
Titre en action
L’action Credit Suisse chute face à des rumeurs d’enquête aux États-Unis
L’action de la banque Credit Suisse a de nouveau tangué en Bourse mercredi, suite à une information de presse évoquant une enquête aux États-Unis visant à déterminer si la banque a continué d’aider des clients à échapper à l’impôt après l’accord de 2014.
Le titre a perdu plus de 5% durant la séance avant de regagner un peu de terrain dans les derniers échanges, clôturant en baisse de 4,20% à 4 201 francs suisses, alors que le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, se repliait de 0,08%.
Bloomberg News a affirmé mardi soir que le département américain de la Justice avait lancé des investigations pour déterminer si la banque avait continué d’aider des clients à dissimuler des actifs au fisc, huit ans après un accord avec les autorités américaines.
L’enquête se concentre en particulier sur des clients aux États-Unis titulaires de passeports d’Amérique du Sud qui n’auraient pas déclaré aux autorités fiscales des centaines de millions de dollars, a précisé Bloomberg News, citant des sources proches du dossier sans les nommer.
En 2014, Credit Suisse avait conclu un accord avec les autorités américaines moyennant une amende de 2,6 milliards de dollars après avoir plaidé coupable d’avoir aidé des clients à préparer des déclarations tronquées pour échapper à l’impôt, dans le cadre de larges enquêtes visant des banques suisses.
«Credit Suisse ne tolère pas l’évasion fiscale», a répondu une porte-parole de la banque à l’AFP, soulignant que le numéro deux du secteur bancaire helvétique avait fortement renforcé les mesures pour identifier les personnes qui cherchent à dissimuler des actifs aux autorités fiscales depuis 2014. La politique de la banque consiste, dans ce cas, à fermer les comptes identifiés.
«Credit Suisse coopère largement avec les autorités américaines», a-t-elle précisé.
Ces révélations augmentent toutefois encore la pression sur Credit Suisse alors que les rumeurs fusent de toute part à l’approche d’une mise au point le 27 octobre sur les projets de son nouveau directeur général pour redresser la banque, secouée par des scandales à répétition.
Le titre a perdu plus de 67% sa valeur depuis la faillite en mars 2021 de la société financière britannique Greensill, qui avait marqué le début des déboires de la banque helvétique. Récemment, l’action a connu plusieurs séances chaotiques en Bourse.
Le 3 octobre, son cours avait touché un nouveau point bas historique à 3 158 francs suisses, alors que les discussions s’étaient enflammées sur les réseaux sociaux, évoquant un «moment Lehman Brothers», en référence à la banque américaine dont la faillite avait été le déclencheur de la crise financière de 2008.
Les analystes avaient toutefois rapidement balayé ces rumeurs de faillite, mettant en avant les solides fonds propres de la banque.
À surveiller
WSP Global (WSP, 148,78$): l’ingénieur-conseil perd RPS, mais conserve de nouvelles munitions de 920 M$. Benoit Poirier de Desjardins Marché des capitaux n’est pas trop déçu que WSP Global renonce à surenchérir à l’offre rivale de l’Américaine Tetra Tek (TTEK, 131,12$ US) pour mettre la main sur le spécialiste britannique de l’environnement RPS. Il avait néanmoins prévu que WSP majore son offre au-delà de 975 millions de dollars.
Savaria (SIS, 14,01$): l’amélioration de la rentabilité sera plus graduelle que prévu. Michael Doumet de Banque Scotia refait le point sur le principal fournisseur mondial d’équipements pour les personnes à mobilité réduite après une période difficile en Bourse marquée par les inquiétudes économiques en Europe, l’inflation et la remontée rapide des taux.
Corus Entertainment (CJR.B, 2,20$): un analyste n’exclut pas que le télédiffuseur soit privatisé. Le télédiffuseur de la famille Shaw est frappé de plein fouet par la fuite des téléspectateurs et des annonceurs de la télévision conventionnelle. L’action de Corus s’est en effet effondrée de 91% par rapport au sommet historique de 2013.
Pour consulter les titres du 13 octobre, cliquez suivant.
13 octobre
Titre en action
Easyjet (EZJ.L, 302,10p) prévoit une troisième perte annuelle malgré un rebond estival
La compagnie aérienne à bas prix Easyjet a annoncé jeudi s’attendre à une troisième perte d’affilée pour son résultat annuel décalé, attendu fin novembre, pénalisée par les perturbations de ses opérations avant l’été et malgré un «rebond record» par la suite.
Easyjet s’attend à une perte annuelle avant impôts comprise entre 170 et 190 millions de livres pour son exercice achevé fin septembre, selon un communiqué — une embellie après les pertes abyssales de la pandémie.
L’entreprise, qui publiera le 29 novembre ses résultats annuels, avait annoncé une perte nette de 858 millions de livres fin 2021 et une autre de 1,1 milliard fin 2020.
Easyjet a connu «un rebond record cet été» avec un bénéfice d’exploitation entre juillet et septembre — leur quatrième trimestre décalé - prévu entre 525 et 545 millions de livres, ainsi qu’un «nombre de passagers presque doublé» en un an, a fait valoir dans un communiqué le directeur général Johan Lundgren.
Easyjet met ses pertes annuelles sur le compte des «problèmes opérationnels rencontrés par l’ensemble du secteur» avant l’été, mais aussi d’effets de change défavorables en raison de la récente hausse du dollar.
Après avoir d’abord évolué en terrain négatif, l’action d’Easyjet était jeudi en hausse de 1,19% à 288,50 pence un peu avant 05h00 à la Bourse de Londres.
À surveiller
Stingray (RAY.A, 5,40 $): investissements publicitaires radiophoniques incertains. L’industrie publicitaire entre dans une période d’incertitude en raison de la baisse des investissements des entreprises, particulièrement dans le secteur radiophonique. Si la CIBC attend une révision des attentes de la part de Stingray face à ce défi, elle abaisse maintenant sa prévision de cours cible des 12 à 18 prochains mois.
Beyond Meat (BYND, 14,11 $ US): la compétition s'améliore, pas la demande. Une demande qui reste faible et une compétition qui gagne du terrain imposent une contrainte matérielle à Beyond Meat et amènent Canaccord Genuity à réduire ses attentes envers l’entreprise.
Québecor (QBR, 24,54 $): concurrence régionale ou nationale? La Banque Scotia estime que l’approbation de la vente de Freedom Mobile à Québecor par le Bureau de la concurrence pourrait créer un véritable quatrième joueur national dans le marché des télécommunications, ce qui profiterait aux consommateurs pour ce qui est des prix.
Pour consulter les titres du 14 octobre, cliquez suivant.
14 octobre
Titres en action
Beyond Meat (BYND,14,01 $US) supprime 200 emplois et revoit ses ambitions à la baisse.
La start-up californienne Beyond Meat, qui propose des alternatives d’origine végétale à la viande, a annoncé vendredi la suppression de 200 postes, soit environ 19% de ses effectifs mondiaux, et abaissé ses prévisions financières. L’entreprise, qui avait déjà dit supprimer 4% de ses effectifs en août, compte achever l’essentiel de cette nouvelle réduction de postes d’ici à la fin décembre. Elle table désormais sur un chiffre d’affaires annuel compris entre 400 et 425 millions de dollars, là où elle l’estimait jusqu’à présent dans une fourchette de 470 à 520 millions de dollars. Dans le cadre du plan de réduction de postes, celui de chef de la croissance mondiale, actuellement occupé par Deanna Jurgens, a été éliminé. Beyond Meat a par ailleurs indiqué que son directeur des opérations, Doug Ramsey, quitterait définitivement l’entreprise après la journée de vendredi. Fondée en 2009, Beyond Meat a un temps profité à la Bourse de New York de la popularité grandissante des produits à base de plantes. Mais sa croissance a beaucoup ralenti depuis: le groupe a enregistré au premier semestre un chiffre d’affaires en légère baisse et près de 200 millions de dollars de pertes.
L’action du groupe perdait près de 4% à Wall Street en début de séance.
Citigroup (C, 42,95$US) lesté au 3 T par de nouvelles réserves et des banquiers d’affaires moins actifs
La banque américaine Citigroup a vu ses profits reculer au troisième trimestre, lestés par l’argent mis de côté pour faire face à d’éventuels impayés et par la baisse des revenus générés par sa banque d’affaires.
Le bénéfice net de l’établissement a plongé de 25%, à 3,5 milliards de dollars.
En raison de la hausse des prêts qu’elle a accordés, la banque a augmenté de 370 millions de dollars les réserves destinées à compenser les possibles défauts de paiements de ses clients. Elle les avait diminuées de 1,1 milliard sur la même période l’an dernier, alors que l’économie se remettait de la pandémie.
La banque a parallèlement pâti de la chute (-64%) du chiffre d’affaires généré par les banquiers conseillant les entreprises sur leurs grosses opérations de rachat ou de levée de fonds, ces dernières hésitant à engager de grandes manœuvres en période d’incertitude économique.
Les revenus tirés du courtage sur les marchés ont aussi baissé (-7%), tout comme ceux générés par les prêts aux grandes entreprises (-11%). Son activité de banque de détail et de gestion de fortune a en revanche vu son chiffre d’affaires augmenter de 6%.
Citigroup a aussi bénéficié de la hausse des taux d’intérêt, qui lui permet de gagner plus d’argent sur les prêts accordés à ses clients, ainsi que de l’augmentation du volume de prêts consentis aux particuliers.
Son chiffre d’affaires a dans son ensemble progressé de 6%, à 18,5 milliards de dollars. En excluant la vente de ses activités de détail aux Philippines et en Australie, le chiffre d’affaires a toutefois diminué de 1%. L’action grappillait 0,7% vendredi dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
À surveiller
Microsoft (MSFT, 225,75$US): des résultats plombés par PC. À quelques jours du dévoilement des résultats trimestriels de Microsoft, Brad Sills de Bank of America s’attend à ce que ceux-ci soient plombés par la vente de ses ordinateurs.
WSP Global (WSP, 147,77$): le renoncement à RPS Group n’est pas catastrophique. Même si la société a renoncé à surenchérir pour acquérir la société britannique RPS Group, Yuri Lynk de Canaccord Genuity est d'avis que le titre de WSP est encore attrayant.
Aritzia (ATZ, 48,62$): d’excellents résultats. Pour tous ses canaux de vente et marchés confondus, Aritzia a dévoilé d’excellents résultats, estime Mark Petrie de Marchés des capitaux CIBC.