Mutation des aides à la transformation

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Novembre 2020

Mutation des aides à la transformation

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Édition du 25 Novembre 2020

« ­Cela nous a permis de mettre en place des mesures de protection permanente pour nos employés, comme des plexiglas. Nous avons aussi amélioré nos systèmes de ventilation », selon Daniel Asselin, premier vice-président du domaine agroalimentaire à Nutrinor.

TRANSFORMATION ALIMENTAIRE. La pandémie a incité les gouvernements à revoir leurs programmes d’aide financière aux transformateurs alimentaires. Coup d’œil sur deux d’entre eux, et surtout, quelques conseils pour y avoir accès.

 

Une des initiatives les plus porteuses est ­peut-être le soutien annoncé le 14 septembre par le ministère de l’Agriculture, des ­Pêcheries et de l’Alimentation du ­Québec (MAPAQ). Doté d’une enveloppe totale de 5,5 millions de dollars (M $), ­celui-ci vise à offrir des ­services-
conseils aux ­PME innovantes du secteur de la transformation agroalimentaire par l’entremise d’­Inno-centre, un service d’accompagnement pour ­PME ayant des bureaux à ­Montréal et à ­Québec. L’objectif est de catalyser leur croissance pour soutenir la relance.
« ­Nous faisons du ­sur-mesure », explique ­Eric ­Waterman, ­vice-président de l’agroalimentaire à ­Inno-centre. Les responsables du programme déterminent d’abord les deux ou trois défis principaux de l’entreprise demanderesse. Ils peuvent par exemple être liés aux ressources humaines, au financement ou encore à la planification stratégique. À partir de là, ­Inno-centre rassemble ses conseillers ayant l’expérience pertinente et construit des équipes qui vont aider l’entreprise à y répondre afin d’améliorer sa compétitivité.
« ­On fait du travail de terrain, insiste ­Eric ­Waterman. Notre but n’est pas d’écrire un rapport, de laisser ça à l’entreprise et de lui dire “­Arrangez-vous avec ça”. On soulève les problèmes, on trouve des solutions et on accompagne la société durant leur mise en œuvre. »
Chaque mandat dure 200 heures et l’entreprise doit débourser 6 000 $ pour en profiter. « ­Une aubaine », estime ­Eric ­Waterman, considérant qu’un tel accompagnement coûte normalement de 40 000 $ à 50 000 $. Mais ­Inno-centre est catégorique sur un point : « ­Nous ne sommes pas des ­sous-traitants. » L’entreprise doit donc investir du temps dans le processus.
Le mandat doit par ailleurs être réalisé sur une période d’au plus six mois. Toutefois, comme chaque industrie a ses propres périodes de pointes, l’organisme est flexible quant à la date de lancement de ­celui-ci.
Se faire recommander
Les fonds investis par le gouvernement dans cette initiative permettront de réaliser 193 mandats pour autant d’entreprises. En théorie, le service d’accompagnement restera offert pour trois ans, mais l’engouement se fait 
déjà sentir, note le ­vice-président. « ­On risque de réaliser les 193 mandats en moins de temps que ça. » ­Les intéressés ont donc intérêt à ne pas trop lambiner et à se manifester rapidement.
Pour être éligibles, les entreprises doivent avoir un potentiel de croissance et un chiffre d’affaires d’au moins 2 M $. Elles doivent également être « innovantes », un terme qui peut être compris au sens large, c’­est-à-dire que les innovations peuvent toucher les produits, les procédés, l’organisation du travail ou d’autres aspects de l’entreprise.
Plus important encore, pour avoir accès au programme, les entreprises ne peuvent pas simplement s’inscrire auprès d’­Inno-centre ; elles doivent être recommandées par un tiers. « ­Mon message aux intéressés, c’est de contacter le ­MAPAQ, leur partenaire financier, ou encore leur ­SADC, leur ­CAE ou leur ­MRC, et de leur parler du programme, suggère ­Eric ­Waterman. À partir de là, on peut organiser des rencontres exploratoires. »
Garder l’œil ouvert
D’autres programmes ont été mis sur pied pour aider les transformateurs alimentaires à mieux répondre à la crise sanitaire. Le ­Fonds d’urgence pour la transformation (FUT), annoncé par ­Québec en juin dernier et assorti d’une enveloppe de 77,5 M $, est un exemple. Son objectif : aider les entreprises à mettre en œuvre les changements nécessaires pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs et de leur famille en raison des répercussions de la crise sanitaire.
Nutrinor, une coopérative alimentaire du ­Saguenay–­
Lac-Saint-Jean, a reçu, avec ses filiales, près de 140 000 $ dans le cadre de ce programme. « ­Cela nous a permis de mettre en place des mesures de protection permanente pour nos employés, comme des plexiglas. Nous avons aussi amélioré nos systèmes de ventilation », illustre ­Daniel ­Asselin, premier ­vice-président 
du domaine agroalimentaire à ­Nutrinor.
Pour profiter du ­FUT, les entreprises devaient déposer leur demande cet été, mais l’offre de programme évolue rapidement, ­note-t-il. Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à faire une veille assidue afin de se garder informés des soutiens financiers encore – ou de nouveau – 
disponibles.
« ­Beaucoup d’initiatives sont annoncées, souligne ­Daniel ­Asselin. Nous lisons donc toujours attentivement les courriels du ­Conseil de la transformation alimentaire du ­Québec et nous faisons un suivi régulier des nouveaux programmes qui sont lancés. Mon conseil ? ­Restez à l’affût vous aussi. »

 

La pandémie a incité les gouvernements à revoir leurs programmes d’aide financière aux transformateurs alimentaires. Coup d’œil sur deux d’entre eux, et surtout, quelques conseils pour y avoir accès.

Une des initiatives les plus porteuses est ­peut-être le soutien annoncé le 14 septembre par le ministère de l’Agriculture, des ­Pêcheries et de l’Alimentation du ­Québec (MAPAQ). Doté d’une enveloppe totale de 5,5 millions de dollars (M $), ­celui-ci vise à offrir des ­services-

conseils aux ­PME innovantes du secteur de la transformation agroalimentaire par l’entremise d’­Inno-centre, un service d’accompagnement pour ­PME ayant des bureaux à ­Montréal et à ­Québec. L’objectif est de catalyser leur croissance pour soutenir la relance.

« ­Nous faisons du ­sur-mesure », explique ­Eric ­Waterman, ­vice-président de l’agroalimentaire à ­Inno-centre. Les responsables du programme déterminent d’abord les deux ou trois défis principaux de l’entreprise demanderesse. Ils peuvent par exemple être liés aux ressources humaines, au financement ou encore à la planification stratégique. À partir de là, ­Inno-centre rassemble ses conseillers ayant l’expérience pertinente et construit des équipes qui vont aider l’entreprise à y répondre afin d’améliorer sa compétitivité.

« ­On fait du travail de terrain, insiste ­Eric ­Waterman. Notre but n’est pas d’écrire un rapport, de laisser ça à l’entreprise et de lui dire “­Arrangez-vous avec ça”. On soulève les problèmes, on trouve des solutions et on accompagne la société durant leur mise en œuvre. »

Chaque mandat dure 200 heures et l’entreprise doit débourser 6 000 $ pour en profiter. « ­Une aubaine », estime ­Eric ­Waterman, considérant qu’un tel accompagnement coûte normalement de 40 000 $ à 50 000 $. Mais ­Inno-centre est catégorique sur un point : « ­Nous ne sommes pas des ­sous-traitants. » L’entreprise doit donc investir du temps dans le processus.

Le mandat doit par ailleurs être réalisé sur une période d’au plus six mois. Toutefois, comme chaque industrie a ses propres périodes de pointes, l’organisme est flexible quant à la date de lancement de ­celui-ci.

 

Se faire recommander

Les fonds investis par le gouvernement dans cette initiative permettront de réaliser 193 mandats pour autant d’entreprises. En théorie, le service d’accompagnement restera offert pour trois ans, mais l’engouement se fait 

déjà sentir, note le ­vice-président. « ­On risque de réaliser les 193 mandats en moins de temps que ça. » ­Les intéressés ont donc intérêt à ne pas trop lambiner et à se manifester rapidement.

Pour être éligibles, les entreprises doivent avoir un potentiel de croissance et un chiffre d’affaires d’au moins 2 M $. Elles doivent également être « innovantes », un terme qui peut être compris au sens large, c’­est-à-dire que les innovations peuvent toucher les produits, les procédés, l’organisation du travail ou d’autres aspects de l’entreprise.

Plus important encore, pour avoir accès au programme, les entreprises ne peuvent pas simplement s’inscrire auprès d’­Inno-centre ; elles doivent être recommandées par un tiers. « ­Mon message aux intéressés, c’est de contacter le ­MAPAQ, leur partenaire financier, ou encore leur ­SADC, leur ­CAE ou leur ­MRC, et de leur parler du programme, suggère ­Eric ­Waterman. À partir de là, on peut organiser des rencontres exploratoires. »

 

Garder l’œil ouvert

D’autres programmes ont été mis sur pied pour aider les transformateurs alimentaires à mieux répondre à la crise sanitaire. Le ­Fonds d’urgence pour la transformation (FUT), annoncé par ­Québec en juin dernier et assorti d’une enveloppe de 77,5 M $, est un exemple. Son objectif : aider les entreprises à mettre en œuvre les changements nécessaires pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs et de leur famille en raison des répercussions de la crise sanitaire.

Nutrinor, une coopérative alimentaire du ­Saguenay–­Lac-Saint-Jean, a reçu, avec ses filiales, près de 140 000 $ dans le cadre de ce programme. « ­Cela nous a permis de mettre en place des mesures de protection permanente pour nos employés, comme des plexiglas. Nous avons aussi amélioré nos systèmes de ventilation », illustre ­Daniel ­Asselin, premier ­vice-président du domaine agroalimentaire à ­Nutrinor.

Pour profiter du ­FUT, les entreprises devaient déposer leur demande cet été, mais l’offre de programme évolue rapidement, ­note-t-il. Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à faire une veille assidue afin de se garder informés des soutiens financiers encore – ou de nouveau – disponibles.

« ­Beaucoup d’initiatives sont annoncées, souligne ­Daniel ­Asselin. Nous lisons donc toujours attentivement les courriels du ­Conseil de la transformation alimentaire du ­Québec et nous faisons un suivi régulier des nouveaux programmes qui sont lancés. Mon conseil ? ­Restez à l’affût vous aussi. »

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