Voici les écueils à éviter pour bien réussir son implantation à l’étranger selon Marie-Eve Jean, vice-présidente aux exportations à Investissement Québec.
Mauvaise planification: « Il faut bien réfléchir à sa stratégie. La planification financière doit être solide, car c’est un gros investissement financier, donc cela doit rapporter. On doit avoir une vision réaliste et bien jauger le rendement de l’investissement. Si tu as une bonne liste de questions, tu évites les erreurs. »
Surévaluer sa notoriété: « La notoriété acquise au Québec et au Canada n’existe peut-être pas Europe ou aux États-Unis. Cette notoriété est importante pour attirer des clients, mais aussi pour embaucher. On peut gagner en reconnaissance par le marketing, en s’insérant dans différents regroupements, en s’associant à des joueurs clés et en se positionnant dans des conférences. »
Vouloir aller trop vite: « L’implantation est fréquemment amorcée à la demande du client étranger qui veut un bureau pour du soutien local. Pour ce client, la PME s’exécute rapidement et réalise trop tard qu’elle ne s’est pas installée dans la bonne région. »
Barrière culturelle: « L’arrimage culturel entre la maison-mère et l’endroit où l’ancrage se fait est souvent difficile. Il existe parfois même un fossé entre le Québec et les États-Unis. »
En quelques chiffres
- En 2022, 115 projets d’implantation ont été annoncés ou réalisés par des entreprises québécoises à l’étranger.
- La moitié des projets était en Europe (49 %), principalement en France, au Royaume-Uni et en Allemagne
- Le tiers des projets était aux États-Unis (31 %)
Source : FDI Markets