L'électrification des transports en commun pourrait créer jusqu'à 50 000 emplois et solidifier la grappe industrielle québécoise en matière de transport, selon une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC).

L'électrification des transports en commun pourrait bien être l'équivalent du chantier de la Baie-James version 21e siècle, indique Robert Laplante, directeur général de IRÉC. Une des rares études portant sur le sujet évalue que la mise en oeuvre de huit projets de transport en commun alimenté à l'électricité permettrait la création de 50 000 emplois.

Ensemble, les huit projets étudiés totaliseraient des investissements de près de sept milliards de dollars. De ce montant, 2,3 milliards seraient versés en salaire, 1,8 milliard en rémunération du capital (bénéfice pour les entreprises) et 120 millions en revenus pour des travailleurs autonomes, selon l'IRÉC.

« Une réelle grappe industrielle peut naître de la mise en oeuvre de projets de transport en commun », estime Robert Plante qui ajoute que de telles initiatives réduiraient non seulement la dépendance de la province aux produits pétroliers, mais consoliderait l'industrie du matériel de transport, en stimulant les activités de recherche et développement et en permettant le développement de produits innovateurs.

L'IRÉC s'est intéressé aux huit projets suivants: trois lignes de tramway à Montréal, un réseau de tramway à Québec, un système léger sur rail sur le pont Champlain, le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, la navette ferroviaire entre le centre-ville de Montréal à l'aéroport de Dorval, l'électrification du réseau d'autobus de Montréal, le trolleybus de Laval et l'électrification des trains de banlieue de la région métropolitaine.