Planifier sa retraite passe inévitablement par une analyse de son passif et de son actif. Au-delà de cette tâche incontournable, le futur retraité doit tenir compte de son emploi. C'est notamment le cas des professionnels. Quelques astuces leur permettront d'économiser beaucoup d'argent pendant leur carrière, qu'ils pourront faire fructifier en vue de la retraite.
L'incorporation
Plusieurs professionnels québécois peuvent maintenant s'incorporer. Il s'agit d'une voie intéressante pour ceux qui ont la capacité d'épargner au-delà du REER et du CELI.
" La croyance populaire veut que l'incorporation soit intéressante lorsque l'épargne excédentaire est de 50 000 $ ou plus, souligne Robert Comtois, représentant en épargne collective pour les Fonds d'investissement FMOQ. En raison du fractionnement de revenu cependant, un professionnel en milieu de carrière, dont le conjoint a des revenus inférieurs aux siens et dont les enfants approchent de l'âge adulte, pourrait en bénéficier même s'il épargne moins. "
Ainsi, un médecin dont la pratique est incorporée ne sera pas rémunéré directement par la Régie de l'assurance maladie du Québec. C'est sa société qui recevra les honoraires qu'il a facturés, le médecin n'étant qu'un simple employé salarié de son entreprise.
L'incorporation consiste donc à mettre sur pied une structure légale distincte, qui permet au professionnel d'économiser de l'impôt. En effet, le taux d'imposition des petites entreprises s'établit à 19 % pour la première tranche de 400 000 $, tandis que le taux d'imposition personnel maximum s'élève à 48 % (pour les revenus supérieurs à 127 000 $), explique M. Comtois.