Elles sont encore sous-représentées. Pourtant, les femmes qui choisissent le génie ont de belles perspectives de carrière. «Comme nous sommes peu nombreuses, les ingénieures qui se démarquent reçoivent de belles propositions, parfois plus rapidement que leurs confrères», souligne Maud Cohen, présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).
Près de 8 000 ingénieures sont inscrites à l'Ordre : les femmes représentent 13 % des membres. «Ce résultat est cependant nettement meilleur que dans les autres provinces. Mais je rêve d'atteindre un jour 25 %, comme en architecture», souligne la présidente.
Les filles restent peu nombreuses à opter pour des études en génie. Selon une récente étude d'Ingénieurs Canada, 2 647 étudiantes étaient inscrites à un programme de 1er cycle en génie au Québec en 2010, ce qui représente 16,3 % du nombre total des inscriptions.
À Polytechnique, le bilan est meilleur. «Les femmes représentaient 21,2 % des étudiants au bac à l'automne 2012. Et elles représentent 26,5 % des étudiants au doctorat», précise Diane Riopel, titulaire de la Chaire Marianne-Mareschal de l'École Polytechnique, dont la mission est de promouvoir le génie auprès des femmes.
La proportion d'étudiantes varie d'un programme à l'autre. Les femmes sont particulièrement bien représentées en génie industriel, en génie chimique et en génie géologique. «Le génie biomédical est un secteur émergent qui les attire. Elles ont l'impression qu'elles peuvent aider le monde. Elles représentent plus de la moitié des étudiants dans ce domaine», dit Mme Riopel.
À lire, des portraits d'ingénieures responsables de projets d'envergure dans les pages 7 à 9. R.C.Simard
