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Toyota l'a confirmé : ses premières voitures à hydrogène sortiront en 2015. Honda et Hyundai s'y mettent aussi. La Californie y croit puisqu'elle a commencé à implanter un réseau de systèmes de recharge. Même la Scandinavie, région hautement sensible aux voitures vertes, vient d'investir plusieurs centaines de milliers de dollars dans un réseau de chargeurs. Pas question ici d'électricité, mais bien d'hydrogène.
Au Canada, c'est le Québec qui domine ce champ de recherche grâce aux travaux de l'Institut de recherche sur l'hydrogène associé à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Le centre de recherche a d'ailleurs contribué à la mise au point de méthodes de stockage pour Toyota et BMW dans le passé. L'absence de soutien gouvernemental au fil des ans de même qu'un réseau de distribution d'hydrogène déficient qu'a dénoncé le directeur de l'Institut, Richard Chahine, en ont cependant ralenti les travaux.
Certaines entreprises privées canadiennes sont aussi impliquées dans la recherche. La plus importante est Hydrogenics, de Mississauga en Ontario, qui travaille actuellement de concert avec la Belgique et l'Allemagne pour la mise en place d'un réseau de recharge à hydrogène. Cette entreprise tente actuellement d'établir une vaste installation de stockage d'hydrogène en Ontario, non loin des usines d'assemblage du constructeur automobile Toyota.
Mais hydrogène ou non, dans les faits, il s'agit tout de même de véhicules électriques. Deux modèles de technologie s'opposent.
Dans le premier cas, le moteur à explosion fonctionne comme un moteur à combustion : il utilise de l'hydrogène liquide stocké dans un réservoir isolé. L'hydrogène refroidi à - 25 degrés Celsius est lancé dans le réservoir. Il s'écoulera ensuite par une petite canalisation où, en le chauffant, il sera transformé en gaz. C'est ce gaz qui sera injecté dans le cylindre et entraînera l'explosion.
La seconde technologie est la plus courante et la plus prometteuse : c'est celle des piles à combustible. Concrètement, c'est en mélangeant l'hydrogène avec l'oxygène pour provoquer l'oxydation sur une électrode de platine (ou d'autres matières du genre) que l'on produit l'électricité. Si d'autres combinaisons sont possibles, la pile la plus couramment étudiée et utilisée est la pile dihydrogène-dioxygène ou dihydrogène-air.
Ce mélange ne produit que des résidus d'eau qui sont évacués par un système d'échappement presque classique.