« Le REM a changé les habitudes de transport sur la Rive-Sud », souligne Patrick Laurin, associé, directeur général et chef des solutions corporatives au Québec pour Avison Young. (Photo: La Presse Canadienne)
IMMOBILIER COMMERCIAL. Pour s’assurer du succès auprès des locataires en 2024, les propriétaires d’actifs doivent miser sur les facteurs qui favoriseront le retour physique des gens au bureau.
Le président et fondateur du Groupe Mach, Vincent Chiara, affirme que bon nombre d’employeurs cherchent des façons de ramener les gens. Plusieurs réalisent que la productivité au sein de leur entreprise a baissé énormément en raison du travail hybride, et ils explorent des façons de les ramener au bureau, notamment en modifiant les espaces et en créant des espaces plus collaboratifs.
« Le coût de loyer pour un employeur dans le secteur des services se situe entre 3 % et 5 % du coût d’exploitation de l’entreprise, soumet-il. Le coût de la main-d’œuvre, lui, est entre 60 % et 70 % des coûts d’exploitation. Où l’employeur va-t-il aller chercher le maximum d’efficacité ? Sur son 3 %-4 % ou sur son 60 %-75 % ? »
Pour lui, si ramener ses employés au bureau permet de faire grimper la productivité de 10 %, augmenter le coût du loyer devient rentable. « Il y a des employeurs qui ont compris ça, avance-t-il. Pourquoi économiser sur le loyer qui représente 4 % ou 5 % de mes coûts ? C’est une réflexion que les employeurs sont en mesure d’avoir. »
Voici quelques tendances observées par les experts qui sont utilisées pour répondre aux besoins des locataires.
1. Proximité du transport en commun
Les employés ont pris goût au télétravail et ne veulent plus passer des heures en déplacement entre la maison et le lieu de travail.
« Le REM a changé les habitudes de transport sur la Rive-Sud », souligne Patrick Laurin, associé, directeur général et chef des solutions corporatives au Québec pour Avison Young.
De même, lorsqu’il sera terminé dans l’ouest de l’île de Montréal, il devrait redonner du lustre à un secteur de bureaux qui connaît une période plus difficile.
« Le stationnement autour des stations du REM est un élément important, mentionne-t-il. Il ne faudrait pas non plus que l’accessibilité soit diminuée parce que ça va diminuer la capacité de transporter les gens de banlieue vers le centre-ville et vice-versa. »