Le premier ministre du Québec, François Legault (Photo: La Presse Canadienne)
François Legault a annoncé jeudi qu’un passeport vaccinal sera instauré dans la province en raison de l’augmentation des cas de COVID-19.
Le premier ministre met donc sa menace à exécution; au début de juillet, son gouvernement avait évoqué l’implantation d’un tel passeport si la situation épidémiologique venait à se détériorer.
M. Legault a affirmé jeudi que le Québec était au début d’une quatrième vague et que son ministre de la Santé, Christian Dubé, préciserait les modalités du passeport vaccinal dans les prochains jours.
Mais le «principe», selon M. Legault, est de «donner certains privilèges à celles et ceux qui ont accepté de faire l’effort d’aller chercher leurs deux doses» du vaccin contre la COVID-19.
Actuellement, 83% des Québécois ont reçu une première dose du vaccin, et 67%, deux doses. Le Québec a rapporté jeudi 305 nouveaux cas de COVID-19 et deux nouvelles hospitalisations.
La tendance à la hausse est bien ancrée au Québec; le nombre total de cas actifs s’élève désormais à 1472, d’après le suivi effectué par l’Institut national de santé publique.
«On a une responsabilité d’agir», a déclaré M. Legault, en marge d’une conférence de presse conjointe à Montréal avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui portait sur le financement des garderies.
Ce dernier a déclaré qu’il appuyait «entièrement» la démarche de François Legault à l’égard du passeport vaccinal. «Pour passer à travers cette pandémie, il faut se faire vacciner», a martelé M. Trudeau.
«C’est une question de protection de la communauté, et aussi, de protection de nos enfants qui n’ont pas encore 12 ans», a-t-il ajouté, en affirmant même songer à la vaccination obligatoire pour des employés fédéraux.
Par ailleurs, M. Legault a annoncé que son gouvernement maintenait l’objectif d’avoir une rentrée scolaire en présentiel avec, toutefois, «peut-être certaines mesures».
En anglais, il a laissé entendre que le masque de procédure pourrait être de retour dans les écoles, contrairement à ce qui avait été envisagé en juin.