La Bourse de New York voit ses 3 indices vedettes terminer l'année sur des gains respectifs à deux chiffres.

Wall Street a enregistré une série de sommets en 2017, soutenue par une forte croissance économique, de solides bénéfices des sociétés, de faibles taux d'intérêt et l'espoir d'une réduction d'impôt.

Les trois principaux indices affichent ainsi des progressions à deux chiffres, le Dow Jones ayant monté de 25,08%, le Nasdaq de 28,24% et le S&P 500 de 19,42%.

C'est la première fois de l'histoire boursière que l'indice élargi S&P 500 a terminé chaque mois de l'année en hausse. Pas en reste, le Dow Jones a établi 71 records d'altitude depuis le début de l'année, du jamais vu depuis la création de l'indice en 1896, en clôturant jeudi à 24837,57 points.

La grande réforme fiscale promulguée juste avant Noël par Donald Trump a également soutenu la valorisation des entreprises, avec la perspective de voir leur taux d'imposition baisser massivement, de 35% à 21%.

Le dollar américain a courbé l'échine malgré l'adoption juste avant Noël de la plus grande baisse d'impôts depuis 31 ans outre-Atlantique.

«Cette réforme est bonne pour les entreprises ainsi que pour les ménages, mais il n'y aura pas obligatoirement d'investissement de la part des entreprises», explique-t-on chez AAIS. Des doutes quant aux conséquences réelles de ces mesures sur l'ensemble de l'économie américaine ont affaibli le billet vert.

Le marché est également resté résistant face aux tensions en Corée du Nord et à la tourmente politique à Washington. Le S & P 500 n'a connu que quatre séances toute l'année avec une baisse de plus de 1% tandis que l'indice CBOE Volatility a clôturé à 15,96, bien en deçà de sa moyenne de long terme de 20.

«La vraie question est de savoir ce qui se passera à l'horizon 2018», a déclaré Sam Stovall, stratège en chef des investissements chez CFRA Research à New York. «Il y a énormément d'optimisme dans les cours des actions qui pourraient nous amener à la déception.»

Parmi les secteurs, l'indice de la technologie a été le plus performant, en hausse de 37%.

Les services de télécommunications, en baisse de 5,7%, et l'énergie, en baisse de 3,7%, ont été les deux seuls secteurs à terminer l'année dans le rouge.

Et alors que la normalisation monétaire demeurera l'un des thèmes principaux en 2018, l'actuelle présidente de la Fed, Janet Yellen, laissera les rênes de l'institution à son successeur Jerome Powell début février.