Wall-Street avance avec prudence

Publié le 10/11/2011 à 12:56

Wall-Street avance avec prudence

Publié le 10/11/2011 à 12:56

Par AFP

La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi à la mi-journée, soulagée par le choix de Lucas Papademos comme nouveau Premier ministre grec et portant à présent son attention sur la France: le Dow Jones prenait 1,04% et le Nasdaq 0,30%.

Vers 12H15 GMT le Dow Jones Industrial Average prenait 122,12 points à 11.903,06 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,82 points à 2.629,47 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,91% (11,19 points) à 1.240,29 points.

Après avoir lourdement chuté mercredi à l'idée de voir l'Italie emportée par la crise de la dette, Wall Street rebondissait après l'annonce de la nomination de l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Lucas Papademos au poste de Premier ministre de la Grèce, chargé de former un gouvernement de coalition.

"Papademos, c'est une bonne chose, c'est un type bien, crédible. (...) Maintenant, tout le monde se fiche de la Grèce", a commenté Evariste Lefeuvre, chef économiste pour les Amériques de la banque Natixis.

Pour Andrea Kramer, de Schaeffer Investment Research, la nomination de M. Papademos "devrait aider Wall Street à avoir une meilleure lecture de la trajectoire politique et financière de ce pays à court d'argent".

Autre pays au coeur de la tempête européenne, l'Italie a rassuré en réussissant à lever 5 milliards d'euros grâce à une demande très soutenue de 9,95 milliards. Les investisseurs étaient convaincus que la BCE avait massivement participé à l'opération.

Rome a toutefois dû payer des taux d'intérêt des titres record de 6,087% pour ces bons à un an émis par le Trésor italien.

Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.com, soulignait le paradoxe: "les taux d'aujourd'hui ont fourni une raison de se réjouir" car "la demande a été solide", et pourtant ils ont presque doublé par rapport à la dernière opération similaire datant du 11 octobre, où ils s'étaient inscrits à 3,57%.

Le marché continue par ailleurs à miser sur l'arrivée de Mario Monti, ex-commissaire européen qui a reçu l'appui de Silvio Berlusconi, au poste de nouveau président du Conseil italien, ont souligné les analystes d'Unicredit.

La page de la Grèce tournée, l'attention se portait sur la France, deuxième économie européenne. Paris "est dans le radar" des courtiers, a souligné M. Lefeuvre, expliquant que "les gens dans les salles de marché parlent de rumeurs de dégradation (de la note de crédit hexagonale) et de perspective négative".

Il a notamment cité un article du site Business Insider, très suivi à Wall Street, affirmant que "la France pourrait être sur la voie rapide des ennuis".

Standard and Poor's a notamment annoncé avoir diffusé par erreur à certains de ses abonnés un "message" faisant état d'une dégradation de la note de la France. "La note de la République française est inchangée à AAA", a écrit l'agence.

Illustration des inquiétudes, l'écart entre le taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un nouveau plus haut historique jeudi.

Sur le front américain, un nouvel indicateur est venu confirmer la lente reprise de l'économie. Les nouvelles inscriptions au chômage ont touché dans la semaine du 30 octobre au 5 novembre leur niveau le plus faible en sept mois, reculant de 2,5% par rapport à la semaine précédente.

Du côté des valeurs, l'équipementier en télécoms et informatique Cisco bondissait de 6,76% à 18,80 dollars. Le groupe californien a dépassé une nouvelle fois les attentes des analyste.

Le vendeur au détail Kohl's, qui a enregistré des résultats trimestriels légèrement meilleurs que prévu, prenait 4,07% à 56,48 dollars.

Les cafés américains Green Mountain Coffee Roasters dévissaient de 35,68%, le marché pénalisant un bénéfice net par action ressorti pour le quatrième trimestre à 47 cents, contre 48 cents attendu.

Merck, qui a annoncé le relèvement de son dividende pour la première fois depuis sept ans, avançait de 3,20% à 34,87 dollars.

Viacom gagnait 5,56% à 42,54 dollars. Le groupe de médias a publié jeudi un bénéfice net en progression de 38%.

ExxonMobil gagnait 1,41% à 78,48 dollars, profitant du regain d'inquiétude pour la production de pétrole au Moyen-Orient avec les tensions entourant l'Iran dans le dossier du nucléaire iranien.

Le marché obligataire repartait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,063% contre 1,955% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,111% contre 3,016% la veille.

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