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La récente remontée des prix du pétrole est un trompe-l’oeil, croit un analyste de Citigroup, selon qui l’or noir pourrait descendre aussi bas qu’à 20$US le baril.

Bien que le déclin marqué des prix du pétrole a forcé de nombreux exploitants à réduire leur production et l’exploration pour de nouveaux gisements dans les récentes semaines, l’extraction de la ressource continue d’augmenter au sud de la frontière, écrit Edward Morse, directeur de la recherche des matières premières chez Citigroup.

En outre, le Brésil et la Russie produisent du pétrole comme jamais, tandis que l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran se livrent une guerre de prix pour maintenir leurs parts de marché en Asie.

Une diminution de la production ne devrait pas avoir lieu avant le troisième trimestre de cette année, prévoit l’analyste.

Le prix du baril de brut WTI se négocie mardi matin à 51,24$US à New York, en baisse de 3%. Mais il pourrait tomber jusqu’aux alentours de 20$US «pendant un certain temps», avance M. Morse.

Citi a réduit ses prévisions de prix pour le baril de Brent -la référence au Québec- pour une deuxième fois cette année. Le prix du Brent devrait selon la banque d’affaires américaine se négocier dans une fourchette de 45-55$US avant de remonter à 75$US au quatrième trimestre.

Le prix moyen devrait se situer autour de 54$US le baril cette année, selon cette firme.

Par ailleurs, le plus important négociateur indépendant de pétrole, Vitol Group, croit également que la production abondante aux États-Unis va contribuer à faire baisser les prix davantage dans la première moitié de 2015.

«Il est très difficile d’être certain que le plancher [des prix] a été atteint, particulièrement quand on constate que la production aux États-Unis continue de croître. Nous croyons que les stocks de pétrole vont augmenter de façon marquée au cours des prochains mois», a dit à Bloomberg Ian Taylor, chef de la direction de Vitol Group.

Avec Bloomberg.