Pour soutenir certains secteurs de l'économie, au premier rang desquels l'immobilier, l'institution va vendre d'ici à la fin juin 2012 pour 400 milliards de dollars de bons du Trésor et en racheter pour un montant identique avec une maturité plus longue. Avec pour effet de maintenir bas les taux d'intérêt à long terme.
"La Fed a surpris par l'ampleur des rachats qu'elle va effectuer pour tenter de soutenir l'économie. Elle va également se positionner sur des titres de dette dont la maturité est plus longue qu'attendue, ce qui montre que la situation est assez préoccupante", estime Olivier de Larouzière, directeur de la gestion obligataire euro de Natixis AM.
"Ces mesures seront-elles suffisantes ? Rien n'est moins sûr", juge M. Geronimi.
La pression s'est accentuée sur la zone euro. L'activité du secteur privé s'est contractée dans l'Union monétaire en septembre pour la première fois depuis plus de deux ans, faisant peser une menace de stagflation sur l'Allemagne et la France.
Rome a pour sa part révisé en forte baisse ses prévisions de croissance, et Athènes a été paralysée par une grève des transports après les nouvelles mesures d'austérité décidées par le gouvernement grec qui tente d'éviter une faillite du pays.
"Les annonces faites par la Grèce sont importantes mais seul le temps dira si ces mesures ont véritablement été mises en place et si elles sont crédibles. Or, le marché a besoin d'éléments concrets et rapides", souligne M. de Larouzière.
"Ce n'est plus tel ou tel pays de la zone euro qui est sous pression mais l'Union monétaire dans son entier", ajoute-t-il.
Pour preuve, la monnaie unique européenne est tombée sous la barre des 1,34 dollar, son plus bas niveau depuis huit mois face au billet vert.
Hors zone euro, le Gilt britannique a reculé à 2,314% contre 2,411% la veille.
Sur le marché interbancaire, l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, a reculé à 1,536% contre 1,537% mercredi, tandis que le Libor à trois mois libellé en dollars est monté à 0,358% contre 0,355%.