Malgré une bonne progression de ses revenus et de ses bénéfices, la rentabilité de Groupe MTY est inférieure aux attentes des analystes alors que les dépenses du franchiseur montréalais ont crû plus rapidement que ses revenus. Les ventes comparables continuent d’être dans la mire des analystes.

Au premier trimestre (terminé le 28 février), la société, qui possède notamment Valentine, Sushi Shop et Van Houtte, a enregistré un bénéfice net par action de 0,33$. Les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient en moyenne un bénéfice de 0,37$.

Les revenus ont augmenté de 26% à 32,3 M$ par rapport à la même période l’an dernier. Les dépenses, pour leur part, ont progressé à un rythme plus rapide. Elles sont plus élevées de 36% à 21,9 M$.

Le bénéfice net avance de 13% à 6,3 M$. Les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, montent de 0,7%, comparativement à une décélération de 1,7% à la même période l’an dernier.

Même si MTY enregistre un deuxième trimestre de progression consécutive de ses ventes comparables, Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, affirme que l’entreprise montréalaise «n’est pas encore sortie du bois». « Les ventes comparables ont été très volatiles d’un mois à l’autre et d’une enseigne à l’autre, commente l’analyste. De plus, la concurrence demeure féroce et les conditions économiques difficiles. »

En raison de cette faiblesse, le vecteur de croissance restera les acquisitions, croit M. Aghazarian. Depuis juillet 2014, la société a acheté Café Dépôt, Van Houtte Café-Bistros et Manchu Wok. Cela représente l’ajout de 300 établissements. « Nous croyons que la direction continuera d’être disciplinée dans le choix de ses acquisitions.»

Le 28 février, le réseau de MTY comptait 2 837 établissements. Au cours du trimestre, 27 nouveaux établissements ont ouvert leurs portes, 49 ont fermé et 132 ont été achetés lors de l'acquisition de Manchu Wok.