Les marchés plombés par le chômage

Publié le 02/07/2009 à 00:00

Les marchés plombés par le chômage

Publié le 02/07/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

À 16h15 (en raison d'une petite prolongation exceptionnelle), le S&P/TSX baissait de 129 points, à 10 245 points. À Wall Street, le Dow Jones diminuait de 222 points, à 8 281 points, le S&P500 de 26 points, à 896 points, et le Nasdaq de 49 points, à 1 796 points.

Pourquoi cette rechute, après la bonne journée d'hier? À cause d'une statistique pire que prévu, celle du nombre d'emplois détruits en juin aux États-Unis.

Durée moyenne du chômage : 25 semaines

Ainsi, les Etats-Unis ont rayé quelque 467 000 emplois non-agricoles en juin, alors que la plupart des analystes américaines s’attendaient à un chiffre de 365 000, selon le département du Travail. Depuis décembre 2007, ce sont donc 6,5 millions d’emplois non-agricoles qui ont disparu chez nos voisins du Sud.

Du coup, le taux de chômage américain a grimpé à 9,5% en juin, au lieu de 9,4% le mois précédent. «Les détails du rapport ont contribué à enfoncer le moral des investisseurs. Par exemple, la durée moyenne de chômage n'a jamais été aussi longue aux États-Unis, étant actuellement de 25 semaines», indique Sébastien Lavoie, économiste, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. 

Cela étant, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de 16 000 par rapport à la semaine précédente, à 614 000 pour la semaine terminée le 27 juin, selon le département du Travail. Cette infime amélioration est, là aussi, une petite surprise : le consensus tournait autour du chiffre de 615 000. Désormais, la moyenne des quatre dernières semaines est de 615 250 nouvelles inscriptions au chômage.

Forte progression des commandes industrielles

De leur côté, les commandes industrielles ont été en forte progression en mai, aux États-Unis, selon le département du Commerce. Elles ont crû de 1,2%, au lieu du 0,9% escompté par la plupart des analystes américains. Il s'agit de la troisième hausse en quatre mois. En avril, la progression avait été de 0,5%.

En revanche, les livraisons sont en recul pour un dixième mois consécutif, de 0,9% en mai.

Sombres perspectives pour le 3e trimestre

«Le 3e trimestre démarre du mauvais pied, et on s'attend maintenant à connaître de violents orages durant l'été», dit M. Lavoie.

D'ailleurs, Carlos Leitao, stratège et économiste en chef, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, a récemment fait de sombres prévisions pour le trimestre en cours. Nous devrions ainsi voir l'indice S&P/TSX atteindre le plancher des 8 000 points, cet été. «Cela représente une chute de 15 à 20%», souligne M. Lavoie.

Le pétrole sous les 67 $ US

En fin de journée, le baril de pétrole brut perdait 2,58 dollars (-3,7%), à 66,65 dollars américains, au Nymex.

De son côté, l'once d'or perdait 10 dollars (-1,09%), à 931 dollars américains.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 86,04 cents américains.

 

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.