L'optimisme prévaut sur les marché lundi matin. Photo: Bloomberg.
Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la journée sur des gains appréciables lundi grâce à la décision des membres du G-20 de poursuivre les efforts pour stimuler la reprise économique.
«Les dirigeants du G-20 se sont engagés à ne pas poser de gestes qui pourraient nuire à la reprise économique. Cette décision a fait bondir tout ce qui est cyclique en Bourse», analyse Luc Girard, directeur groupe conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.
À Toronto, le S&P/TSX a bondi de 236 points (2,1%) à 11 486. Les secteurs de l’énergie (2,45%), des technologies de l’information (2,44%), des matériaux (2,4%) et des financières (2,04%) ont retenu l’attention. Il s’agissait d’une cinquième séance consécutive en territoire positif pour l’indice principal de la Bourse de Toronto.
Aux États-Unis, le S&P/500 a progressé pour une sixième séance de suite. L’indice a gagné 23 points (2,22%) à 1 093. Le Dow Jones a grimpé de 203 points (2,03%) à 10 226, un sommet de 2009, alors que le Nasdaq s’est apprécié de 41 points (1,97%) à 2 154.
Le prix du baril de pétrole brut a profité du mouvement pour s’adjuger 2 dollars américains à 79,43 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le brut a aussi profité de la formation de la tempête tropicale Ida dans le Golfe du Mexique», dit Luc Girard.
L’once d’or a franchi un nouveau sommet à 1 108 dollars américains l’once et a clôturé à 1 102 dollars, en augmentation de 5,9 dollars (0,54%).
Tout cela a profité au dollar canadien qui a bondi de 1,61 cent à 94,61 cents américains.
«Le sentiment sur les marchés est que la croissance économique ne passera pas par les États-Unis, mais par les pays émergents. Cela incite nombreux épargnants à retirer leurs billes des É-U pour aller les placer ailleurs, ce qui affaiblit le dollar américain», explique M. Girard.
Ce dernier ajoute que 90% des entreprises qui composent l’indice américain S&P/500 ont rapporté leurs résultats financiers au 3e trimestre: «De ce nombre, 80% ont battu les prévisions des analystes au niveau des bénéfices, comparativement à 57% pour ce qui est des revenus», dit-il.
Luc Girard croit donc que les analystes avaient sous-estimé la vigueur de la reprise économique durant le trimestre.
Avec Jean-François Cloutier