Les marchés étaient hésitants vendredi. Photo: Bloomberg.
Les marchés canadien et américains ont terminé respectivement en légère baisse et en légère hausse, alors qu’on apprenait que les ventes de maisons existantes aux États-Unis ont chuté de façon plus importante que prévu en janvier. Une révision à la hausse du PIB américain au quatrième trimestre a également eu peu d’effet positif sur les investisseurs.
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 1,8 point, ou 0,02%, à 11 630 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a progressé de 4,2 points, ou 0,04%, à 10 325 points, le S&P 500, de 1,6 points, ou 0,1%, à 1104 points, et le Nasdaq, de 4 points, ou 0,2%, à 2238 points.
On a appris ce matin que le PIB américain avait crû de 5,9% au quatrième trimestre, et non de 5,7% comme il avait d’abord été annoncé. Point négatif : ce sont les investissements des entreprises qui ont été à l’origine de cette révision à la hausse, et non les dépenses des consommateurs, ce qui laisse de nombreux économistes sceptiques sur l’ampleur de la reprise au cours de cette période.
De plus, les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis ont chuté de 7,2% en janvier, un signe que le consommateur américain reste inquiet.
Pendant toute la journée, les marchés ont semblent cherché une direction, alors qu’ils pointaient tantôt légèrement vers le bas, tantôt légèrement vers le haut.
«Le marché est très volatile, l’environnement économique est très agité en raison de l’abondance de données contradictoires», a commenté Irwin Michael, gestionnaire de portefeuille chez ABC Funds à Toronto. M. Michael s’est toutefois dit confiant de voir l’économie reprendre de la vigueur à moyen terme.
Notons la rétrogradation ce matin du titre de Bombardier par la firme Raymond James. Le titre perd la mention Surperformance pour Performance de marché. Le titre a perdu 3%.
Le pessimisme progresse
Pour Charles Huot, Directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des Capitaux, on a assisté au cours de la dernière semaine à une recrudescence du pessimisme chez les investisseurs. «Les ventes plus faibles que prévu en janvier autant pour ce qui est des maisons neuves que des maisons existantes aux Etats-Unis, jumelées aux commentaires de Ben Bernanke (selon lesquels la reprise reste fragile), ont ajouté de l’eau au moulin des « bears »», a-t-il commenté.
M. Huot reste cependant optimiste à court terme, compte tenu des sommes d’argent considérables qui restent encore «sur les lignes de côté» des marchés. «Les corrections boursières sont plus courtes depuis 12 mois car les investisseurs veulent rapidement profiter de chaque petite baisse», a-t-il expliqué.
Avec Martin Jolicoeur.
