Les signes rassurants sur l'économie américaine se font absents. Photo : Bloomberg.

La Bourse de Toronto a terminé en baisse pour la première fois en six jours, entraînée à la baisse par la baisse des titres de producteurs de ressources naturelles et le désir nouveau de la Banque chinoise de s’attaquer à l’inflation.

Pendant ce temps, les marchés américains ont été dynamisés par des gains dans les ventes au détail et l’idée que les pertes dans l’immobilier commercial seront moins graves que prévu.

À Toronto, l’indice du S&P/TSX a chuté de 57,03 points, ou 0,48%, à 11 887 points. À New York, le Dow Jones a progressé de 33,18 points, ou 0,31%, à 10 606 points, le S&P 500, de 4,55 points, ou 0,4%, à 1141,7 points. Le Nasdaq a terminé en baisse de 1,04 point, ou 0,05%, à 2300,05 points.

Pour la première fois en 19 semaines, la Banque centrale chinoise a vendu ses obligations de trois mois à un taux d’intérêt plus élevé que par rapport  à la semaine précédente.

La Banque a souligné du même coup que son principal objectif en 2010 serait de réduire le volume de prêts et de s’attaquer à la hausse des prix.

«C’est la grosse annonce de la journée, a commenté Sébastien Lavoie, économiste à la Banque Laurentienne. L’idée que la Chine va augmenter son taux directeur devient de plus en plus évidente.»

Pour M. Lavoie, il faudra tabler sur une croissance plus modeste de la Chine en 2010 si les taux augmentent. Au lieu d’avoir 10 ou 11%, on pourrait avoir seulement 8%, a-t-il suggéré.

«Le fait que Toronto n’ait baissé que d’une cinquantaine de points le jour d’une telle annonce est un signe de la solidité des marchés. Les investisseurs ont moins peur du risque », a-t-il ajouté.

Aux États-Unis, c’est une étude de la Morgan Stanley qui a réjoui les marchés. L’étude indique que les pertes dans l’immobilier commercial n’affecteront pas de façon majeure le reste de l’économie.

De plus, la plupart des géants du commerce au détail américains ont dévoilé des ventes meilleures que prévu en décembre.