Les marchés sont en baisse mardi matin. Photo: Bloomberg.

Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé la séance de mardi sur de légers déclins après la révision à la baisse de la croissance du produit intérieur brut des États-Unis au 3e trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) représente la valeur de l’ensemble des produits et services offerts dans un pays durant une période donnée.

«La révision à la baisse du PIB américain a pesé sur les titres de ressources naturelles, notamment du côté du pétrole brut», note Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuilles principal chez Demers Valeurs mobilières.

La révision apportée ce matin révèle que l’économie des États-Unis a crû non pas de 3,5% au troisième trimestre, comme il avait été annoncé précédemment, mais bien de 2,8%. Cela s’explique par une révision à la baisse de la consommation des ménages et une activité plus faible que ce qu’on croyait du côté de la construction commerciale.

«De plus, les commentaires contenus dans les Minutes de la Fed n’ont rien apporté pour faire changer les marchés de direction», analyse M. Gauthier.

À New York, le Dow Jones a clôturé la séance sur une baisse de 17 points (0,16%) à 10 433, le S&P/500 est demeuré stable à 1 105 et le Nasdaq a perdu 7 points (0,31%) à 2 169.

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 84 points (0,73%) à 11 539. Les secteurs de la consommation discrétionnaire (-2,5%), des industrielles (-1,61%) et des matériaux (-1,36%) ont été les principaux perdants.

«La baisse des marchés canadiens est surtout attribuable à une correction constatée du côté des titres aurifères», soutient Stephen Gauthier. Ce dernier ajoute que les résultats de la Banque de Montréal étaient bons sans être exceptionnels, ce qui n’a pas réussi à donner un nouveau souffle haussier aux financières.

La Chine inquiète

Les investisseurs ont aussi semblé préoccupés ce matin par l’avertissement des autorités réglementaires chinoises selon lequel les banques chinoises devraient se conformer de manière stricte aux exigences en matière de ratio de capital à conserver.

Cet avertissement a été interprété à Wall Street comme un signe que la Chine était désormais favorable à un resserrement des conditions de crédit.

Ces nouvelles ont eu plus de poids que celles sur la confiance des consommateurs américains plus forte que prévu en novembre et celles sur l’état de l’immobilier résidentiel aux États-Unis.

L’indice S&P/Case-Shiller indique en effet une hausse du prix des maisons pour un cinquième mois consécutif en septembre.

Le baril de pétrole a reculé de 1,54 dollars américains à 76,02 dollars, alors que celui de l’once d’or a grimpé de 1,90 dollar à 1 167 dollars.

Avec Jean-François Cloutier