Les marchés sont hausse mardi. Photo: Bloomberg.
Les marchés nord-américains ont terminé en hausse mardi, au lendemain d’une journée marquée par l’optimisme.
La raison principale de cette progression : un rapport montrant une hausse de 1% de la revente de maisons en décembre aux États-Unis. Les économistes s’attendaient à ce que la revente reste stable en décembre. Les derniers chiffres suggèrent que le marché immobilier américain se raffermit, après qu’il ait subi de multiples variations en raison d’un crédit d’impôt du gouvernement pour stimuler l’achat d’une propriété.
C’est d’autant plus vrai que le constructeur résidentiel D.R. Horton a annoncé un profit surprise au premier trimestre, son premier depuis l’éclatement de la bulle immobilière.
À Toronto, le S&P/TSX a avancé de 91 points, ou 0,8%, à 11 408 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a progressé de 111 points, ou 1,1%, à 10 297 points, le S&P 500, de 14 points, ou 1,3%, à 1103 points, et le Nasdaq, de 19 points, ou 0,9%, à 2190 points.
Les investisseurs ont également bien accueilli la décision de la Banque centrale australienne de mettre une pause à sa politique de hausse de taux d’intérêt.
La vraie raison, le PIB américain
Pour Stephen Gauthier, gestionnaire de portefeuille chez Demers Valeurs mobilières, c’est cependant, avant tout, un changement d’état d’esprit chez les investisseurs qui expliquent les gains enregistrés hier et aujourd’hui sur les marchés.
Ainsi, ce sont moins les chiffres sur l’immobilier qui expliquent le rebond d’aujourd’hui, que ceux du PIB américain publiés vendredi, qui avaient pourtant été suivis d’un recul des indices, selon M. Gauthier.
Le Département du Commerce américain avait annoncé vendredi que le PIB avait crû de 5,7% sur une base annualisée au cours du quatrième trimestre. C’est beaucoup plus que ce que prévoyaient les économistes, qui attendaient 4,5%.
«C’est une sorte de rebond à retardement. La grande nouvelle est un changement de sentiment chez les investisseurs, car si vous regardez attentivement, les chiffres sur l’immobilier américain n’ont rien de très convaincant», a-t-il expliqué.
Reste, note M. Gauthier, que le volume de transactions est peu spectaculaire et que le rebond observé depuis deux jours n’enraye pas la tendance générale sur les marchés depuis le début de l’année, qui va dans le sens d’une baisse des indices.