L’indice torontois a terminé la journée sur une baisse de 453 points (4,41%) à 9 834. Le secteur de l'énergie représente à lui seul 38% de cette baisse, suivi des financières (24,5%) et des matériaux (24%).

La Banque mondiale a estimé que le produit intérieur brut (PIB) mondial allait se contracter de 2,9% cette année, alors que la prévision précédente de l’organisme tablait sur une contraction de 1,7%.

«La Banque mondiale soutient que l’incertitude demeure quant au moment de la reprise économique, même si elle constate des signes d’amélioration. Cela signifie donc que la deuxième moitié de l’année sera difficile. Les investisseurs ont réagi en retirant leurs placements des secteurs cycliques de l’énergie et des ressources naturelles», raconte Luc Girard, directeur groupe conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

Le prix du baril de pétrole brut était en baisse de 2,62 dollar américain (3,8%) à 66,93 dollars américains au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le déclin des prix du cuivre (-5%) et l’or (-1,3%) ont également retenu l’attention», dit Luc Girard, ajoutant que la baisse du pétrole est liée à l’annonce de la Banque mondiale, qui signifie que la consommation de pétrole devrait être moins importante que prévu au cours des prochains mois.

À New York, le Dow Jones a reculé de 200 points (2,35%) à 8 339, pendant que le S&P/500 chutait de 28 points (3,06%) à 893. Le Nasdaq s'est déprécié de 61 points (3,35%) à 1 766.

«L’indice Vix en a aussi pris pour son rhume, grimpant de 12% durant la séance, ce qui signifie que la peur est en remontée en Bourse», ajoute-t-il. Le Vix, pour Volatility Index, a été créé en 1993 par le Chicago Board Options Exchange. Il est considéré comme un baromètre du niveau de peur des investisseurs par de nombreux analystes de marché.

Le dollar canadien baissait de 1,34 cent à 86,76 cents américains.

Un autre élément à surveiller cette semaine selon Luc Girard est la réunion de la Réserve fédérale qui s’amorce demain jusqu’à mercredi. La Fed fera connaître la mise-à-jour de sa politique monétaire le 14 juin à 14h00 et les investisseurs attendent avec impatience de connaître le point de vue de l’organisme sur la situation économique.