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Si les titres des producteurs de bois-d’oeuvre du pays ne souffrent pas de l’annonce des États-Unis de l’imposition d’un droit compensatoire de près de 20%, le dollar canadien, lui, glisse à un creux en 14 mois face à sa contrepartie américaine.
Peu avant midi, le huard se déleste de 0,80% ou 0,59 cent pour se négocier à 73,47 cents américains.
Dans une note publiée mardi, les spécialistes des devises de la Banque Scotia soulignent que le dossier du bois d’oeuvre ainsi que celui de la production de lait la semaine dernière viennent gonfler la liste des enjeux commerciaux entre le Canada et les États-Unis.
C’est sans compter le fait que le prix du baril de pétrole, qui pèse lourd dans les exportations canadiennes, a repris sa trajectoire baissière récemment. Le baril WTI est repassé sous les 50$US. Les cours de l'or noir ont en effet atteint lundi leur plus bas depuis un mois. La question de la production, ou plutôt de l’abondance de production continue d’inquiéter les négociateurs.
Dans une analyse publiée lundi, les économistes de Desjardins observent que le dollar canadien s’est négocié entre 74 cents et 75 cents US depuis la fin du mois de février. Or, certains éléments militent selon eux pour une remontée de la devise canadienne face à sa contrepartie américaine.
Le dollar devrait remonter, selon Desjardins
François Dupuis, vice-président et économiste en chef et son équipe soulignent entre autres que «la croissance économique reste robuste au Canada et la Banque du Canada (BdC) a adopté un ton plus neutre à l’issue de sa rencontre de politique monétaire du 12 avril dernier».
À court terme, le huard pourrait selon eux reprendre de la vigueur, si les investisseurs revoient à la hausse leurs anticipations de resserrement monétaire au Canada.
Desjardins a relevé sa cible pour le dollar canadien d’un cent et s’attend désormais à ce que la devise se négocie à 73 cents américains à la fin de 2017.
