Le projet de fusion entre le Groupe TMX et le London Stock Exchange pourrait donner un coup de pouce aux ambitions d'Alpha Trading Systems pour devenir une véritable Bourse au Canada.
C'est du moins l'espoir qu'entretient Jos Schmitt, 48 ans, président du système de négociation parallèle Alpha.
"La fusion du TMX et de la Bourse de Londres est un facteur additionnel qui accentue l'urgence pour les autorités de faciliter l'émergence d'un réel concurrent au Groupe TMX, bien ancré aux Canada, avec des actionnaires canadiens stables", a-t-il dit en entrevue à LesAffaires.com.
Alpha a été fondée en 2007 par les six grandes banques canadiennes, ainsi que Valeurs mobilières Desjardins, Canaccord Genuity et l'Office des pensions du Canada.
"Cet actionnariat entièrement canadien devrait rassurer les autorités financières", ajoute M. Schmitt, à un moment où le gouvernement craint de voir le pouvoir décisionnel de la place financière de Toronto glisser vers l'Europe.
Réduction imminente des tarifs
Déjà concurrente du Groupe TMX dans la négociation des actions inscrites à la Bourse de Toronto et à la Bourse de croissance, Alpha veut aussi obtenir le droit d'inscrire elle-aussi des entreprises à sa cote, et briser le monopole du Groupe TMX.
Le Groupe TMX réalise des revenus de 163 millions et tire 29 % de ses revenus des frais d'inscription des entreprises à sa Bourse.