La Bourse de Paris a accentué subitement son repli vendredi après-midi (-3,05%) dans un marché s'affolant notamment dans le secteur bancaire avec une chute de 10% de la Société Générale, notamment en raison du départ du chef économiste de la BCE, Jürgen Stark.

A 15H30 (13H30 GMT) l'indice vedette perdait près de 100 points pour s'inscrire sous les 3.000 points à 2.989,48 points dans un montant de transactions qui reste toutefois limité (1,8 milliard d'euros échangés).

La Société Générale, qui est la plus attaquée de toutes les banques françaises par les investisseurs, perdait plus de 10% à 17,49 euros suivie par le Crédit Agricole (-8,48% à 5,63 euros), BNP Paribas (-7,014 % à 29,93

euros) Natixis (-7,49% à 2,41 euros). Autre valeur financière à dégringoler:

Axa (-8,15% à 9,33 euros)

La suspicion à l'égard des banques atteint un paroxysme, indique-t-on dans les salles de marché. Les propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, sur les besoins de recapitalisation des banques européennes, ont provoqué un mouvement de panique dans ce secteur, ajoute-t-on.

"Face à la montée des risques et des incertitudes, et à la nécessité de convaincre les marchés, certaines banques ont besoin de renforcer leur capital", a-t-elle assuré vendredi avant l'ouverture d'une réunion du G7 à Marseille (sud-est de la France).

Par ailleurs, la démission de l'économiste en chef de la BCE (Banque centrale européenne) Jürgen Stark, qui serait parti sur des désaccords au sujet de la politique monétaire européenne, a accentué la méfiance des marchés.

Enfin, l'ouverture en baisse de Wall Street (le Dow Jones perdait 1,07% et le Nasdaq 0,79%) a également pesé sur la tendance.