[Bourse : Bloomberg]
Certains indicateurs semblent confirmer que les bourses sont allées trop loin et s'apprêtent à subir une correction, observe Stéfane Marion, économiste en chef et stratège au Groupe financier Banque Nationale.
Parmi ceux-ci, il y a le fait que l'indice S&P/TSX dépassait récemment de 12 % sa moyenne mobile sur 200 jours. « Une différence de cette ampleur annonce normalement une perte d'élan. Aux États-Unis, l'indice S&P 500 devance sa moyenne sur 200 jours d'environ 15 %, un écart qu'il a rarement maintenu très longtemps », écrit-il dans une analyste parue la semaine dernière.
Or, si une correction frappe les principaux indices nord-américains, la reprise économique devrait revenir vers une tendance haussière pendant le reste de l'année, ajoute-t-il.
Les clients ont d'autres raisons de continuer à détenir des actions. Selon l'économiste, ceux qui possèdent des actions avant que la Réserve fédérale américaine ne commence à relever son taux directeur sont en général bien récompensés. « Les six dernières fois, le rendement moyen des 12 mois précédents a été de 16,5 % pour les actions américaines et de 20,5 % pour les actions canadiennes; les bourses se sont ensuite moins bien tenues pendant les mois qui suivaient la première majoration », fait mention Stéfane Marion.
Par ailleurs, l'économiste privilégie actuellement les secteurs canadiens des ressources. D'après lui, l'énergie et les matériaux sont portés par de solides tendances de fond, notamment une expansion mondiale entretenue par les pays émergents, et la dépréciation attendue du dollar américain. « En 2011, ces facteurs soutiendront les prix des matières premières, mais ceux-ci risquent de devenir plus instables et de rendre les actions correspondantes plus volatiles, sous l'effet de la crainte d'une remontée des taux d'intérêt dans les pays émergents, en Chine surtout », note-t-il.