[Photo : LesAffaires.com]
Les investisseurs semblent se réjouir de la révision à la baisse des données sur la croissance économique des États-Unis au premier trimestre. Les Bourses américaines affichent des gains des plus de 0,5% vers 11h30.
À Toronto toutefois, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto cède 64 points ou 0,54% à 11941, plombé notamment par la baisse du prix de l’or et le recul des titres de télécommunications. Le métal jaune cède 44$ US ou 3,4% à 1230$ US, touchant son plus bas depuis août 2010. Le géant aurifère Barrick Gold perd près de 6% à 15,90$, touchant un creux de plusieurs années. LIsez les titres à surveiller sur Barrick Gold
Les titres des sociétés de télécommunications chutent après que Verizon Communications a annoncé son intention d’acheter Wind Mobile. BCE perd 4% à 41,42$, Telus cède 5,9% ou 1,97$ à 31,40$ et Rogers Communications fond de 7,9% ou 3,64$ à 42,25$.
L’action de Bombardier recule de 4% à 4,50$, après que l’avionneur a annoncé qu’il reportait d’un mois le vol inaugural du CSeries.
Wall Street avait déjà terminé en hausse mardi, ragaillardie par de bons indicateurs économiques américains: le Dow Jones avait gagné 0,69% à 14.760,31 points et le Nasdaq 0,82% à 3.347,89 points.
Les indices, ébranlés la semaine dernière par la perspective d'un resserrement de la politique monétaire des États-Unis, « poursuivent leur consolidation après des commentaires apaisants de la Banque centrale chinoise soulignant son intention de stabiliser la situation fragile du crédit » de certaines banques à court de liquidités, a souligné Fred Dickson de DA Davidson.
Aux États-Unis, les responsables de la banque centrale (Fed) continuaient de leur côté à tenter de rassurer les marchés sur les mesures de soutien de l'institution.
Les investisseurs digéraient parallèlement l'annonce par le gouvernement américain d'une révision à la baisse du Produit intérieur brut au premier trimestre.
Selon le département du Commerce, le PIB de la première puissance économique mondiale a progressé sur cette période de 1,8% alors qu'une précédente estimation faisait état d'une hausse de 2,4%.
Cette correction est notamment justifiée par un fort recul de la vitalité de la consommation, en hausse de seulement 2,6% au lieu de 3,4% pour la précédente estimation.
« Cela confirme l'idée que l'économie, même si elle poursuit sa progression, le fait à un rythme ralenti malgré tous les efforts de la Fed pour la stimuler », a remarqué M. Dickson.
« Cela augmente la possibilité d'une saison de résultats pour la deuxième trimestre décevante (...) et par ricochet, d'un marché très volatil dans les semaines à venir », a ajouté l'expert.
Mais « cela remet aussi sur le tapis la question du calendrier du ralentissement des mesures d'assouplissement monétaire de la Fed », a-t-il relevé.
