Ben Bernanke, grand patron de la Réserve fédérale américaine rassure les investisseurs. Photo: Bloomberg
Les Bourses nord-américaines accélèrent leur progression mercredi après la diffusion des propos du patron de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, interprétés comme le signe d'une poursuite de sa politique ultra accommodante.
Vers 11h15, l'indice Dow Jones gagne 68 points ou 0,44% à 15 455, le S&P 500 4 points ou 0,25 % à 1673, et le Nasdaq, 13 poits ou 0,38% à 3515. À Toronto, l'indice phare, le S&P/TSX s'élève de 88 points ou 0,7% à 12 830, malgré le repli du prix du pétrole et de l'or.
La veille, Wall Street avait battu de nouveaux records historiques en clôture, le Dow Jones terminant à 15387 points et le S&P 500, le plus suivi par les investisseurs américains, à 1669. Le Nasdaq, à dominante technologique, avait quant à lui atteint un nouveau plus haut depuis octobre 2000, à 3502 points.
Tous les regards étaient tournés vers Washington où le président de la Fed, Ben Bernanke, s'exprimait devant une commission du Congrès américain.
Le patron de la Fed a déclaré qu'un resserrement «prématuré» de la politique monétaire «comporterait (...) le risque substantiel de ralentir ou d'arrêter la reprise et causerait un plus fort recul de l'inflation».
Inquiets de voir l'institution annoncer un ralentissement ou une fin à ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie américaine, qui ont largement participé à l'embellie des indices ces derniers mois, les courtiers ont poussé un soupir de soulagement.
«M. Bernanke est l'ami des marchés, comme (son prédécesseur) Alan Greenspan avant lui», a réagi Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
En estimant que le "risque d'un resserrement prématuré de la politique monétaire actuelle était supérieur au risque que la politique d'apaisement monétaire) fait courir aux marchés financiers", M. Bernanke a toutefois apporté "bien peu de surprises", a jugé M. Volokhine, "mais le marché aime ça".
L'intervention de M. Bernanke devait être suivie dans l'après-midi de la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de l'institution.
La Fed injecte actuellement chaque mois quelque 85 milliards de dollars de liquidités dans le circuit financier.
Target chute de 3%
Du côté des valeurs, le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer montait de 3,91% à 29,91 dollars après avoir annoncé mercredi qu'il voulait céder par une offre publique d'échange sa part dans Zoetis (-2,06% à 32,36 dollars), son ex-filiale de santé animale qu'il a introduite en Bourse en février et dont il détient encore 80%.
Le géant du divertissement Disney gagnait 0,88% à 66,41 dollars au lendemain de l'annonce de suppressions de postes à venir au sein du réseau de chaînes câblées de sport ESPN dont il est propriétaire, qui toucheraient 300 à 400 personnes.
La chaîne de distribution Target était sanctionnée par des investisseurs déçus par la publication de ses résultats trimestriels et notamment des bénéfices en-dessous des attentes. Son titre chutait de 3,62% à 68,68 dollars.
Dans le vêtement, le groupe American Eagle Outfitters s'appréciait de 1,87% à 20,69 dollars, le marché saluant à l'inverse l'annonce de bénéfices trimestriels meilleurs qu'attendus.
