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Les Bourses nord-américaines devraient amorcer la séance en baisse marquée vendredi. Du moins, c’est ce que les contrats à terme sur les indices boursiers laissent entrevoir à Wall Street.
À 1h50 de l’ouverture officielle des Bourses, les contrats à terme du Dow Jones reculent de 75 points ou 0,5 % à 15 244, ceux sur le S&P 500 de 8 points ou 0,5 % à 1645 et ceux sur l’indice Nasdaq 100, de 15 points ou 0,5% à 2994. Les indices américains ont enregistré de solides gains en mai, de 4% à 5%, ce qui amène certains investisseurs à prendre des bénéfices.
Le dollar canadien emprunte aussi une trajectoire baissière. Il cède 0,37 cent américain pour se négocier à 96,70 cent américains.
Des indicateurs économiques importants sont attendus aujourd’hui aux États-Unis, dont sur la confiance des consommateurs et sur les données manufacturières qui pourraient donner plus d’indices sur l’éventuelle décision de la Réserve fédérale américaine de cesser ou non le rachat d’obligations pour stimuler l’économie.
Outre la fin de mois qui contribue à accroître la volatilité des échanges, les Bourses européennes évoluent en repli marqué vendredi.
Nervosité en Europe
La Bourse de Paris recule de 0,61%, la Bourse de Francfort de 0,65% et la Bourse de Londres de 0,86%.
«Les investisseurs craignent de voir un nouveau recul du PIB au deuxième trimestre compte tenu des récents chiffres économiques en zone euro», a dit à l’AFP Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
Les ventes au détail ont reculé en Allemagne en avril alors que les analystes s'attendaient à une stabilité. En France, la consommation des ménages a également baissé le même mois.
Par ailleurs, le taux de chômage de la zone euro s'est établi à un nouveau niveau record en avril, à 12,2% de la population active. L'inflation a quant à elle accéléré en mai à 1,4%.
Le marché est par ailleurs animé par «des opérations liées à la fin du mois qui conduit souvent les investisseurs à faire des ajustements et à prendre des bénéfices», souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Il ajoute que les indices boursiers redoutent la publication par le gouvernement chinois samedi de l'indice PMI d'activité dans le pays. "Le marché s'inquiète d'un ralentissement de la croissance chinoise et a beaucoup réagi récemment aux indicateurs du pays", souligne M. de Villepion.
Enfin, la volatilité du marché est entretenue par la perspective de plusieurs indicateurs américains dans l'après-midi sur la consommation, l'activité économique et la confiance, "qui devraient apporter des éléments pour juger de l'avenir des rachats d'actifs de la Fed", selon M. Siddiqi.
Les investisseurs savent qu'une amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis conduirait la Réserve fédérale américaine (Fed) à alléger son programme de soutien à l'économie, lequel a largement dopé les marchés depuis des mois.
AVEC AFP
