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Forte de ses nouveaux records, la Bourse de New York sera la semaine prochaine à la recherche de tout signal annonçant la poursuite de sa course historique ou au contraire une correction, scrutant en particulier les chiffres de l'emploi américain.
Au terme d'une semaine écourtée d'une séance en raison des fêtes de Pâques, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de Wall Street, a avancé de 0,46% à 14578 points, un niveau jamais atteint auparavant.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 0,69% à 3267 points, évoluant toujours à des niveaux inédits depuis le 7 novembre 2000.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grimpé de 0,79%, terminant à 1569 points. Il se hisse ainsi pour la première fois au-dessus de son précédent record historique de clôture datant du 9 octobre 2007.
La performance du S&P 500, particulièrement suivi par les investisseurs, «est une étape importante qui permet d'établir que le marché est en meilleure forme qu'avant le déclenchement de la crise financière, remarque Art Hogan, de Lazard Capital Markets. «C'est un signal fort», ajoute-t-il.
Les investisseurs n'ont pas pour autant sorti les bouteilles de champagne.
«Wall Street évolue sur une pente ascendante depuis mars 2009, on ne fait qu'effacer toutes les pertes qu'on a eues pendant la crise financière. Il nous a quand même fallu cinq ans», souligne M. Hogan.
«Ça fait trois mois qu'on nous prédit ce record», ajoute Lee Munson, gérant de portefeuille à Portfolio. «Pourtant rien n'a vraiment fondamentalement changé ces dernières semaines.»
Surtout, remarque-t-il, «Wall Street est fidèle à elle-même. Une fois qu'on a atteint un but, on en veut toujours plus». Il estime pour sa part que si le S&P 500 était ajusté à l'inflation, il devrait atteindre 2045 points pour égaler un record datant de 2000.
En attendant, il ne serait pas étonné de voir un recul des indices de l'ordre de 5 à 10% dans les jours à venir «le temps que le marché se demande si ce nouveau record est bien justifié».
La prudence est aussi de mise chez le gestionnaire de portefeuille indépendant Hugh Johnson.
L'incertitude en Europe pèse encore