L'indice élargi S&P 500 rejoignait jeudi la course historique entamée début mars par la vedette de Wall Street, le Dow Jones, se dirigeant vers un nouveau sommet en clôture, depuis la crise financière de 2007.
Plus tôt aujourd'hui, le Dow Jones Industrial Average avançait de 0,31% (45,47 points) se hissant à 14 571,63 points, un niveau jamais encore atteint auparavant. Il est depuis redescendu à 14 562 points. À 13h00 Nasdaq, à dominante technologique, de 0,09% (3,19 points à 3.259,71 points).
L'indice élargi Standard and Poor's 500, très suivi des professionnels des marchés financiers, montait de 0,26%, soit 3,37 points, à 1.566,22 points, au-dessus de son précédent record historique de clôture (1 565,15 points) atteint le 9 octobre 2007, après avoir atteint plus tôt jusqu'à 1 568,30 points.
Ces nouveaux records en séance survenaient alors que le volume d'échanges était particulièrement faible en cette dernière séance du trimestre et de la semaine, les marchés américains étant fermés vendredi à l'occasion des fêtes de Pâques.
"Le faible volume d'échanges rend le marché plus volatile et les records, comme les dégringolades, plus faciles à atteindre", a noté d'emblée Chris Low, de FTN Financial.
Mais selon lui, cette avancée vers un nouveau zénith du S&P 500 est "un très bon signe car il montre que le marché américain réussit à se dissocier de l'Europe et que son système financier est relativement bien protégé contre les crises que connaît la zone euro" en raison notamment du soutien énorme de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Or, cet indice "est bien plus important pour le marché que le Dow Jones", même si ce dernier, plus ancien et plus connu, reste très apprécié du grand public, "car il est beaucoup plus large et rassemble les valeurs de 500 entreprises", contre seulement 30 pour le DJIA, a précisé M. Low.
Les craintes persistaient en effet en zone euro après la réouverture à Chypre de ses établissements bancaires fermés depuis deux semaines, qui s'accompagnait de restrictions inédites, via un contrôle des capitaux, pour limiter les effets d'une éventuelle panique bancaire.
Aux Etats-Unis, les nouvelles économiques étaient contrastés.
Dans le secteur très surveillé de l'emploi, les investisseurs ont été déçus par l'accélération plus nette que prévu des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis du 16 au 23 mars.
Les derniers chiffres officiels de la croissance des Etats-Unis pour le quatrième trimestre ont été relativement bien accueillis quant à eux, affichant un ralentissement légèrement moins prononcé que prévu.
Côté entreprises, Wall Street saluait les résultats trimestriels du fabricant canadien du smartphone BlackBerry (+3,04% à 15,01 dollars) et le groupe de conseil et de services informatiques Accenture prenait 0,81% à 75,49 dollars en dépit de prévisions de ventes décevantes.
Les banques américaines restaient pénalisées par les incertitudes en zone euro: Bank of America lâchait 0,45% à 12,17 dollars, Citigroup 0,43% à 44,27 dollars, Morgan Stanley de 0,54% à 22,17 dollars mais Goldman Sachs avançait de 0,48% à 148,55 dollars.
JPMorgan Chase, qui fait face à une plainte d'un fonds de pension l'accusant d'avoir mal géré son argent dans les mois précédant la faillite de Lehman Brothers, reculait de 0,67% à 47,45 dollars.
Dans l'aéronautique, AMR (+4,23% à 4,19 dollars), la maison-mère en faillite d'American Airlines et la compagnie aérienne américaine US Airways (+2,10% à 17,00 dollars) bénéficiaient du blanc-seing donné à leur fusion par le tribunal des faillites.
Le marché obligataire reculait très légèrement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 1,856% contre 1,851% mercredi soir et celui à 30 ans avançait à 3,103% contre 3,092% la veille.
