(Illustration: Camille Charbonneau)

La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sur un recul de près de 300 points, victime d’un déclin généralisé, pendant que les grands indices américains ont reculé eux aussi.

«Nous avons vu, depuis lundi, que les marchés commencent à retraiter, en quelque sorte, après avoir atteint un sommet à court terme», a observé Brianne Gardner, gestionnaire chez Velocity Investment Partners, de la firme Raymond James.

Les marchés réagissent au bellicisme soutenu des banques centrales et aux nouvelles données sur l’emploi aux États−Unis, qui «ont fait exploser les attentes», a affirmé Mme Gardner. 

Les offres d’emploi aux États−Unis étaient légèrement inférieures en mai à 9,8 millions, contre 10,3 millions en avril, mais elles restaient élevées par rapport aux normes historiques. Pendant ce temps, les mises à pied ont diminué et davantage de personnes ont quitté leur emploi, signe de confiance dans le marché du travail. 

«Tout le monde pensait que nous allions entrer en récession cette année (…), mais il semble que le consommateur soit toujours fort et dirige le marché», a noté Mme Gardner.

Certains indicateurs avancés pointent vers une récession, a-t-elle poursuivi, mais «reste à savoir à quoi ressemblera cette récession» et quand elle se produira.

Au Canada et aux États−Unis, tous les regards sont tournés vers le marché du travail, qui a continué de surprendre à la hausse alors que les banques centrales cherchent à juguler l’inflation.

Le Canada obtiendra ses propres chiffres sur l’emploi vendredi, avant la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux, prévue la semaine prochaine.

Le taux de chômage du pays a augmenté en mai pour la première fois en neuf mois et l’économie a perdu un petit nombre d’emplois. Le rapport de vendredi aidera à déterminer si l’économie continue de ralentir, mais même un rapport plus faible pourrait ne pas être suffisant pour empêcher une hausse des taux la semaine prochaine, a prévenu Mme Gardner.

Des hausses de taux d’intérêt en juillet semblent presque inévitables des deux côtés de la frontière, le procès−verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale, publié mercredi, ayant montré un soutien soutenu à un resserrement accru.

«Je pense toujours que nous allons avoir de la volatilité», a estimé Mme Gardner. Bien qu’un recul puisse être de mise, elle a noté que les gains jusqu’à présent cette année avaient été assez faibles et que les semaines et les mois à venir pourraient apporter des occasions d’achat dans certains secteurs.

Pendant ce temps, les attentes augmentent avant la saison des résultats trimestriels d’entreprises, qui commencera la semaine prochaine, a noté Mme Gardner. 

Voici les gagnants et les perdants du 6 juillet 2023:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.