(Illustration: Camille Charbonneau)

Toronto — La vigueur des métaux de base a permis au principal indice boursier canadien d’afficher un léger gain lundi.

Les marchés américains ont aussi été en hausse. Ceux-ci sont restés discrets à l’approche d’une semaine importante concernant la publication de résultats, ainsi que sur une décision mercredi entourant les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine.

Cette semaine, «tous les regards seront tournés vers la Fed», expose Brianne Gardner, gestionnaire de patrimoine senior de Velocity Investment Partners chez Raymond James.

Au début de l’année, les marchés s’attendaient à environ six réductions du taux directeur de la banque centrale d’ici la fin de 2024. Mais une succession de rapports économiques plus solides que prévu ont érodé ces attentes.

«Les choses ralentissent, même si les chiffres de la croissance et de l’emploi restent solides, analyse-t-elle. Mais une inflation élevée éclipse en quelque sorte tous les gains économiques que nous observons.»

Désormais, les attentes sont plus proches d’une seule réduction cette année, mentionne Mme Gardner, certains s’attendant même à aucune.

Même si la décision sur les taux d’intérêt elle-même semble pratiquement décidée, les investisseurs seront attentifs à tout commentaire des responsables de la Fed sur leur orientation, affirme Mme Gardner.

«Pratiquement personne ne s’attend à ce que la Fed baisse ses taux cette semaine, mentionne-t-elle. [Le président de la Fed, Jerome] Powell va probablement continuer à faire référence à la position de la Fed sur ce territoire restrictif.»

La Réserve américaine va aussi probablement se montrer encore plus prudente à l’approche de l’élection présidentielle, ajoute Mme Gardner.

Au milieu d’une multitude de rapports sur les résultats financiers cette semaine, plusieurs grands noms pourraient faire bouger les marchés, note la gestionnaire de patrimoine, notamment les géants de la technologie Amazon et Apple.

Les plus grandes entreprises technologiques ont été à l’origine de la reprise qui a caractérisé une grande partie de 2024 à Wall Street, même si le mois d’avril a connu une certaine correction.

Cependant, «la dynamique des bénéfices éclipse en quelque sorte cette correction que nous avons commencé à observer en avril», souligne Mme Gardner.

«Je pense donc que si le reste de la saison des résultats s’améliore, comme nous l’avons vu jusqu’à présent, nous pourrions à nouveau atteindre de nouveaux sommets avant même que vous vous en rendiez compte», dit-elle.

Mais la volatilité sera probablement accentuée en mai et juin, indique Mme Gardner.

Rosa Saba, La Presse Canadienne

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