(Illustration: Camille Charbonneau)

La Bourse de Toronto a bondi vendredi de plus de 1%, soutenue par la vigueur généralisée qui a suivi la publication d’un rapport sur le produit intérieur brut (PIB), qui a permis au marché d’espérer que la Banque du Canada a terminé son cycle de hausses de taux d’intérêt.

De leur côté, les grands indices américains ont clôturé en ordre dispersé.

Ce n’est pas tous les jours que la tendance du marché torontois s’écarte autant de celle des États−Unis, ce qui tend à donner le ton, a observé Allan Small, conseiller en placement principal chez iA Gestion privée de patrimoine. Mais cela est généralement attribuable à la façon dont la Bourse de Toronto est pondérée par rapport aux indices américains.

«C’est l’un de ces jours où ce qui se négocie à la Bourse de Toronto fonctionne», a souligné M. Small.

Dans le même temps, la faiblesse des valeurs technologiques a eu des conséquences plus lourdes aux États−Unis, où ce secteur pèse beaucoup plus lourd, a noté M. Small. 

«Lorsque la technologie ne passe pas une bonne journée, il est très difficile pour le marché (américain) de passer une bonne journée.»

Aux États−Unis, les investisseurs avaient les yeux rivés sur le rapport très attendu sur l’emploi, qui couronne une semaine chargée en données économiques. Les données ont permis de conclure que le marché du travail était toujours sain, mais qu’il montrait des signes de refroidissement.

Au Canada, les nouvelles données économiques se situaient moins dans une zone grise. Statistique Canada a indiqué que l’économie s’était contractée à un taux annuel de 0,2% au deuxième trimestre, alors que les économistes s’attendaient à une croissance.

«Je ne pense pas que quiconque s’attendait à un deuxième trimestre négatif», a affirmé M. Small.

Le rapport a semblé renforcer la confiance dans le fait que non seulement la banque centrale maintiendra son taux d’intérêt directeur la semaine prochaine, mais qu’elle mettra peut−être même un terme à son cycle de resserrement.

«Je pense que c’est suffisamment d’informations pour exclure une hausse des taux la semaine prochaine, a estimé M. Small. La question est: y aura−t−il une autre hausse en novembre ou avant la fin de l’année?»

Si les données continuent de montrer des signes de faiblesse, la réponse est probablement non, a−t−il affirmé. Mais toute hausse surprise de l’inflation ou de la croissance économique pourrait ouvrir la voie à une nouvelle hausse de taux de la banque centrale.

Voici les gagnants et les perdants du 1er septembre 2023 

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.