[Photo: 123RF]
Les craintes de contagion de la crise de la livre turque s'apaisent. Mais les intervenants de marchés demeurent sur leur garde.
«Le mouvement de panique engendré par la crise de la livre turque semble être passé et les choses commencent lentement à se calmer sur les marchés», ont expliqué les analystes de Commerzbank. Ils ont néanmoins précisé qu'il était «probablement trop tôt pour mettre totalement fin à l'alerte».
La Bourse de New York s'oriente vers une ouverture en hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,33%. Celui de l'indice élargi SP 500 montait de 0,34%, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,46%.
Contexte
La crise diplomatique entre Ankara et Washington, deux alliés au sein de l'Otan, a provoqué ces derniers jours un effondrement de la livre turque qui reprenait toutefois quelques couleurs mardi, malgré les déclarations virulentes de Recep Tayyip Erdogan à l'endroit des États-Unis.
Le président turc a annoncé mardi que la Turquie boycotterait désormais les appareils électroniques américains, faisant monter encore d'un cran les tensions entre ces deux alliés au sein de l'Otan.
Les prix du pétrole rebondissaient mardi en cours d'échanges européens alors qu'une accalmie de la crise turque redonnait le goût du risque aux marchés.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 73,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 66 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de septembre prenait 61 cents à 67,81 dollars.
Si la situation s'apaisait mardi, «la contagion aux marchés émergents montre des signes d'aggravation», a néanmoins jugé Neil Wilson, analyste pour Markets.com.
«Les risques sont jusqu'à présent confinés aux pays ayant une balance commerciale largement déficitaire, de nombreux financements en dollars et des entreprises, principalement des banques, exposées à ces dettes», a néanmoins temporisé M. Wilson.
Avant la séance, les investisseurs ont pris connaissance des ventes de détail en Chine, qui ont connu un ralentissement surprise en juillet, tandis qu'investissements et production industrielle progressaient très en-deçà des attentes (lire ci-dessous).