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Les grandes Bourses asiatiques ont terminé jeudi sur des gains significatifs, réjouies par des résultats cliniques encourageants d'un médicament du laboratoire américain Gilead contre la COVID-19, qui avaient déjà fait grimper Wall Street la veille.
Pendant ce temps, les contrats à terme aux États-Unis pointent vers une ouverture à la baisse. Vers 8h15, les contrats à terme du S&P 500 reculent de 18 points, ou de 0,61%, à 2 923 points. Ceux du Dow Jones cèdent 162 points, ou 0,66%, à 24 404 points, alors que ceux du Nasdaq sont pratiquement au neutre à 9 034 points.
En Europe, à la mi-séance, les indices sont clairement en territoire négatif. À Londres, le FTSE-100 recule de 91 points, ou de 1,5%, à 6 023 points. À Paris, le CAC 40 se replie de 29 points, ou de 0,63%, à 4 641 points, alors qu'à Francfort, le DAX est en baisse de 87 points, ou de 0,78%, à 11 021 points.
De retour en Asie, à la Bourse de Tokyo, qui avait observé un jour férié mercredi au Japon, l'indice vedette Nikkei a clôturé jeudi sur une franche hausse de 2,14% à 20 193,69 points.
C'est la première fois depuis le 6 mars que le Nikkei repasse au-dessus de la barre symbolique des 20 000 points en clôture. De son côté, l'indice élargi Topix a pris 1,03% à 1 464,03 points.
En Chine continentale, l'indice composite de Shanghai a grimpé de 1,33% à 2 860,08 points, et celui de Shenzhen a pris 1,88% à 1 763,36 points. La Bourse de Hong Kong était fermée jeudi en raison d'un jour férié.
L'activité manufacturière en Chine s'est tassée en avril, après un rebond surprise le mois précédent, au moment où la deuxième puissance économique mondiale tente de se relancer après avoir été paralysée en février par le coronavirus.
Cependant cet indicateur s'est révélé à peine inférieur aux prévisions des économistes, et les investisseurs ont préféré retenir les espoirs ravivés autour de l'antiviral remdesivir du laboratoire américain Gilead Sciences.
Des données cliniques sur ce médicament ont montré qu'il avait un effet «significatif et positif» pour accélérer le rétablissement des malades du nouveau coronavirus, a affirmé mercredi Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche sur la gestion de la crise sanitaire.
Nintendo souffre
Le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group a dit jeudi prévoir une perte nette encore plus lourde sur son exercice annuel écoulé 2019/20, de l'ordre de 900 milliards de yens (près de 7,8 milliards d'euros) contre 750 milliards de yens prévu jusque-là, en raison d'un impact accru des déboires de WeWork sur ses comptes. L'action SoftBank Group a malgré tout terminé en hausse (+0,5% à 4.633 yens). Pour faire passer la pilule auprès de ses actionnaires, le groupe a annoncé en mars un énorme plan de cession d'actifs assorti d'un vaste plan de rachats de ses propres actions, ce qui soutient notamment son titre.
L'action de Nintendo a souffert (-3,40% à 44.650 yens), à la suite de l'ouverture d'une enquête par la Commission américaine du commerce international (USITC) sur une plainte d'un concurrent américain, Gamevice, accusant Nintendo d'avoir violé l'un de ses brevets pour développer sa console de jeux vidéo semi-fixe et semi-portable Switch.
Il ne s'agit cependant pas de la première procédure de Gamevice engagée contre Nintendo pour violation de brevet, jusqu'ici sans succès.
Du côté du pétrole
Après s'être déjà envolés mercredi à la faveur d'un rapport meilleur que prévu sur les stocks américains et des perspectives de déconfinement, les cours du pétrole continuaient de fortement progresser jeudi, surtout le baril de brut américain WTI qui gagnait 13,75% à 17,13 dollars vers 04H45, tandis que le baril de Brent londonien prenait 8,25% à 24,40 dollars.
