Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 25/04/2022 à 08:16, mis à jour le 25/04/2022 à 08:19

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 25/04/2022 à 08:16, mis à jour le 25/04/2022 à 08:19

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La crainte d'un confinement à Pékin a fait baisser lundi les Bourses mondiales, déjà plombées par le tour de vis monétaire aux États-Unis, un cocktail qui pourrait menacer la croissance économique.

Les Bourses chinoises ont dévissé. L'Europe était sur la même tendance: Paris et Londres reculaient, lestées respectivement par le luxe et les minières. Francfort et Milan perdaient aussi du terrain.

Wall Street s'annonçait aussi en repli, selon les contrats à terme des trois principaux indices. Les marchés s'inquiètent que les nouveaux cas de coronavirus rapportés à Pékin ne poussent les autorités chinoises à confiner strictement la capitale, comme c'est déjà le cas à Shanghai, perturbant les chaînes d'approvisionnement. 

 

Les indices boursiers à 8h12

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 251,00 points (-0,74%) à 33 477,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 37,00 points (-0,87%) à 4 230,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq diminuaient de 124,75 points (-0,93%) à 13 228,75 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 affichait un recul de 149,77 points (-1,99%) à 7 371,91 points. À Paris, le CAC 40 cédait 128,68 points (-1,96%) à 6 452,74 points. À Francfort, le DAX retraitait de 183,14 points (-1,29%) à 13 958,95 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a baissé de 514,48 points (-1,90%) à 26 590,78 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 769,18 points (-3,73%) à 19 869,34 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain descendait de 5,39 $ US (-5,28%) à 96,68 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 5,55 $ US (-5,20%) à 101,10 $ US.

 

Le contexte

«Les craintes que (la politique) zéro COVID ne torpille la croissance chinoise» se renforcent, s'inquiète Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Profitant de son statut de valeur refuge, le dollar américain grimpait face à plusieurs grandes monnaies, dont l'euro (+0,60%) et la livre (+0,80%).

Ces craintes se sont répercutées aux marchés du pétrole et des métaux, où les prix chutaient, avec la perspective d'une demande limitée en Chine, premier importateur mondial de matières premières.

Les majors pétrolières suivaient le mouvement, comme BP (-4,44%), Shell (-3,68%), ou TotalEnergies (-3,14%).

À la Bourse des métaux de Londres, le cuivre cédait 2,26% et l'aluminium 4,48%, à 3 100 $US la tonne, un niveau plus vu depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les actions des minières étaient touchées aussi: Anglo American tombait de 7,37%, Glencore de 6,93%, Rio Tinto de 5,44%, ArcelorMittal de 7,28%.

À ces perturbations économiques, s'ajoute le risque de resserrement monétaire plus strict et plus rapide que prévu jusqu'ici par les investisseurs et susceptible de pénaliser la croissance américaine.

Face à l'inflation, Jerome Powell, président de la Fed, a dit jeudi qu'une hausse des taux directeurs d'un demi-point de pourcentage «était sur la table» pour la prochaine réunion monétaire de début mai.

Ces propos ont «souligné le gigantesque pivot que la Fed a effectué en quelques semaines seulement», souligne Neil Wilson, analyste de Markets.com. Il n'estime «pas vraiment plausible» une hausse des taux de 75 points de base, contrairement à d'autres acteurs financiers.

Quant à la réélection du président français Emmanuel Macron, elle a laissé les marchés indifférents. 

Il «est le candidat de la continuité/stabilité, le marché ne réagit donc pas à sa victoire attendue», assène Neil Wilson.

Au Sri Lanka, qui vit sa pire crise économique depuis son indépendance, la Bourse de Colombo a fermé une nouvelle fois lundi après un plongeon de 12,6% pour sa première séance après deux semaines de clôture.

Des craintes sur l'activité en Chine ne sont jamais de bon augure pour le secteur du luxe, très dépendant de ce marché. 

Prada, coté à Hong Kong, a chuté de 5,05%. En Europe, LVMH reculait de 3,56%, Kering de 4,18%, Burberry de 4,56%, Moncler de 3,70% et Richemont de 5,55%.

Twitter réexamine la proposition d'achat faite par Elon Musk, et des discussions ont eu lieu dimanche entre les deux camps, après que le patron de Tesla a affirmé jeudi avoir sécurisé la somme nécessaire à cette transaction, selon le Wall Street Journal.

L'action Twitter prenait plus de 5,7% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.

Le géant pharmaceutique suisse Roche a publié des ventes meilleures que prévu pour le premier trimestre, portées par un rebond de ses activités pharmaceutiques et des ventes toujours élevées de tests pour la COVID-19. Mais son action perdait 2,26%, en raison d'une légère déception sur sa division pharmaceutique.

La saison des résultats se poursuit cette semaine avec de nombreuses entreprises technologiques américaines dont les chiffres sont attendus mardi et jeudi.


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