Bourse: Wall Street conclut divisée, le Nasdaq plombé par Netflix

Publié le 20/04/2022 à 10:26, mis à jour le 20/04/2022 à 17:14

Bourse: Wall Street conclut divisée, le Nasdaq plombé par Netflix

Publié le 20/04/2022 à 10:26, mis à jour le 20/04/2022 à 17:14

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé divisée mercredi, le Dow Jones étant soutenu par de bons résultats de sociétés tandis que les valeurs technologiques ont été plombées par la déconfiture du groupe de streaming Netflix.

Le plongeon de l’action de Netflix a affecté le secteur de la technologie et a poussé le principal indice boursier canadien légèrement à la baisse mercredi, tandis que le huard a augmenté avec les données sur la forte inflation en mars.

À (re)lire: Netflix frappe un mur

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Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a lâché 20,44 points (-0,09%) à 21 998,38 points.

À New York, le S&P 500 a descendu de 2,76 points (-0,06%) à 4 459,45 points.

Le Nasdaq a baissé de 166,59 points (-1,22%) à 13 453,07 points.

Le DOW a récolté 249,59 points (+0,71%) à 35 160,79 points.

Le huard a monté de 0,0076 $US (+0,9635%) à 0,8003 $US.

Le pétrole est resté égal (0%) à 102,56 $US.

L'or descendait de 1,10 $US (-0,06%) à 1 957,90 $US.

Le bitcoin reculait de 334,60 $US (-0,81%) à 41 168,57 $US.

 

Le contexte

«La grosse histoire du jour a été Netflix», a résumé Art Hogan, de National Securities. «C’était une journée centrée autour des résultats d’entreprises et Netflix (NFLX) a absorbé tout l’oxygène de la séance», a commenté l’analyste.

Le titre du pionner du streaming s’est écrasé de façon spectaculaire mercredi, perdant 35,12% à 226,19 $US, du jamais vu depuis dix ans, la valorisation du géant américain fondant de 50 milliards $US, selon l’outil d’analyse financière Factset. 

Netflix a surpris les investisseurs mardi en annonçant après la clôture du marché un bénéfice en retrait au premier trimestre, et surtout la fuite de 200 000 abonnés alors que le pionnier du streaming espérait en gagner 2,5 millions.

C’est la première fois en dix ans que le groupe perd des abonnés et la première fois également que l’action chute dans une telle proportion.

Cela a entraîné dans le rouge d’autres groupes de divertissement comme Disney (DIS) (-5,55%), Roku (ROKU) (-6,17%) et Warner Bros Discovery (WBD) (-6,04%).

Netflix a imputé l’érosion de son nombre de clients au cours du trimestre écoulé à la suspension de son service en Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Le groupe a aussi souffert du contrecoup de l’embellie d’abonnements qu’avaient suscité les confinements liés au COVID-19. Cet afflux d’abonnés s’est tari avec la reprise de l’activité. 

En outre, la vive concurrence qui a fleuri dans le streaming et l’inflation ont pesé sur la performance du groupe, qui songe désormais à faire appel à des financements publicitaires.

«Netflix indique qu’il prévoit encore 2 millions d’abonnés de moins au 2e trimestre et commence à trouver des solutions pour faire payer les 10 millions d’utilisateurs qui en profitent gratuitement en partageant les codes d’accès», a souligné Kenneth Leon, analyste pour CFRA, qui a abaissé son estimation de prix de l’action.

 

Prix des logements

Le Dow Jones en revanche a été soutenu, avant de perdre de l’élan avant la clôture, par de bons résultats annoncés par des poids lourds de l’indice comme Procter & Gamble (PG) (+2,45% à 163 $US) Le fabricant des rasoirs Gillette et des couches Pampers a fait part mercredi d’un chiffre d’affaires trimestriel en forte augmentation et meilleur que prévu grâce à la hausse des prix des produits que le fabricant commercialise.

IBM (IBM), autre membre de l’indice des valeurs vedettes, a grimpé de 7,10% à 138,32 $US ayant annoncé un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes mardi après la clôture, grâce notamment à davantage d’activité dans son offre de cloud (informatique à distance).

Au rang des indicateurs, les ventes de logements anciens ont chuté en mars aux États-Unis, pour le deuxième mois d’affilée, les acheteurs étant pénalisés par l’inflation à laquelle s’ajoute désormais la hausse des taux d’intérêt, tandis que les prix des logements continuent de grimper. 

Selon la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR), les reventes de logements se sont repliées de 2,7% par rapport à février et de 4,5% par rapport à mars 2021.

Le prix médian d’une maison a atteint 375 300 $US, un record et 15% de plus que l’an dernier à la même époque.

Point positif pour les actions, les taux obligataires se sont détendus, les rendements sur les bons du Trésor américain à 10 ans glissant à 2,84% au lieu de 2,93% la veille.

L’action PayPal (PYPL) s’est fait remarquer en chutant de 8,45% à 94,90 dollars, proche de son plus faible niveau en un an, à la suite d’une dégradation de note par des analystes.

Le titre de Just Eat Takeaway.com (JTKWY) est monté de 1,93% à 26,60 dollars. Le groupe qui possède depuis l’année dernière le livreur de repas Grubhub racheté pour 7,3 milliards de $US envisage de le revendre alors que les commandes de livraison sont en baisse depuis la fin des confinements.

«La direction étudie actuellement l’introduction d’un partenaire stratégique et/ou la vente partielle ou totale de Grubhub» a indiqué la direction mercredi.

Tesla (TSLA) grimpait de presque 5% dans les échanges électroniques post-marché, après avoir perdu quasiment autant en séance. Le constructeur de véhicules électriques a annoncé, après la clôture, avoir dégagé un bénéfice de 3,3 milliards de $US au 1er trimestre, plus que prévu.

 

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