Bourse: Wall Street termine en ordre dispersé avant la Fed

Publié le 14/06/2022 à 10:34, mis à jour le 14/06/2022 à 17:01

Bourse: Wall Street termine en ordre dispersé avant la Fed

Publié le 14/06/2022 à 10:34, mis à jour le 14/06/2022 à 17:01

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. La Bourse de New York a manqué de direction mardi, terminant en ordre dispersé au premier jour d’une réunion cruciale de la Banque centrale américaine (Fed) qui promet un brutal tour de vis monétaire supplémentaire pour dompter l’inflation.

La Bourse de Toronto s’est enfoncée davantage en territoire de correction mardi, alors qu’un nombre croissant d’observateurs s’attendent à voir la Réserve fédérale des États-Unis annoncer mercredi sa plus forte hausse de taux d’intérêt en près de trois décennies.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a terminé en baisse de 194,05 points (-0,98%) à 19 548,51 points.

À New York, le S&P 500 a retraité de 14,15 points (-0,38%) à 3 735,48 points.

Le Nasdaq a haussé de 19,12 points (+0,18%) à 10 828,35 points.

Le DOW a cédé 151,91 points (-0,50%) à 30 364,83 points.

Le huard a clôturé en baisse de 0,0038 $US (-0,4847%) à 0,7718 $US.

Le pétrole a reculé de 2,46 $US (-2,03%) à 118,47 $US.

L’or a cédé 21,90 $US (-1,20%) à 1 809,90 $US.

Le bitcoin a descendu de 1 165,05 $US (-4,98%) à 22 235,55 $US.

Le contexte

«Il semble qu’on va avoir une hausse des taux directeurs de 75 points de base», a affirmé Quincy Krosby, analyste pour LPL Financial, soulignant que la veille, à la faveur de gros titres dans le Wall Street Journal, les marchés ont pris en compte cette possibilité en faisant sévèrement chuter les actions.

«Depuis, nous n’avons vu aucun signe que la Fed veuille clarifier cette hypothèse d’une hausse plus forte», a souligné l’analyste.

«En fait si la Fed s’en tient à un relèvement d’un demi-point de pourcentage», comme s’y attendaient jusqu’ici les investisseurs et comme l’avait télégraphié Jerome Powell le patron de la Fed, «le marché risque d’être déçu», a-t-elle relevé.

C’est la vigueur de l’inflation américaine (8,6% sur un an et 1% sur le mois de mai) publiée vendredi, doublée d’un baromètre de confiance des consommateurs très déprimé, qui ont changé la donne.

«L’inflation a renforcé les attentes d’une Fed encore plus agressive, ce qui alimente les craintes de récession», ont aussi résumé les analystes de Schwab.

Les rendements des emprunts d’État américains à 10 ans, qui évoluent en sens opposé de leur prix, sont remontés à un nouveau plus haut depuis 2011 à 3,47%.

Le dollar a encore flambé face aux principales devises atteignant un sommet depuis plus de 19 ans, galvanisé par la perspective d’un vif relèvement du coût du crédit. Et un dollar cher affecte de plus en plus les profits des entreprises américaines.

Le Comité monétaire de la Fed doit rendre sa décision mercredi à 14h00, une décision qui sera suivie par une conférence de presse très attendue de Jerome Powell.

«La grande question maintenant, c’est comment ce resserrement monétaire va-t-il affecter l’économie? Et jusqu’où le marché va-t-il aller pour toucher le fond?» remarquait Quincy Krosby alors que le S&P 500, indice le plus représentatif du marché américain, est tombé depuis lundi en zone de «bear market» ou marché baissier, synonyme d’une perte de plus 20% depuis son dernier pic.

Si la Fed peut influencer la demande, en augmentant le coût de l’argent, elle n’a pas le contrôle de l’offre, actuellement affectée par les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement. 

«On est notamment déçus de voir que la Chine risque de poursuivre les confinements à Shanghai», ce qui va encore affecter la production et les livraisons de produits, soulignait la spécialiste de LPL Financial. 

Parmi les onze secteurs du S&P, seules l’énergie (+0,07%) et les technologies de l’information (+0,62%) sont parvenues à garder la tête hors de l’eau. Les titres d’entreprises d’utilités publiques (-2,58%), de consommation (-1,29%) et d’immobilier (-1,06%) ont tiré la baisse.

À la cote, les titres du groupe de logiciels Oracle (ORCL) ont gagné 10,41% à 70,72 $US, après un résultat trimestriel meilleur qu’attendu.

La plateforme de cryptomonnaies Coinbase (COIN), qui avait chuté de plus de 11% lundi dans le sillage de la débandade des monnaies virtuelles, a minimisé ses pertes à la clôture à -0,83% alors qu’elle a annoncé mardi la suppression de 18% de ses effectifs.

La compagnie d’exploration pétrolière Continental Ressources (CLR), basée dans l’Oklahoma, a grimpé de 15%. Le magnat du gaz de schiste Harold Hamm, déjà actionnaire largement majoritaire, a fait une offre sur le reste du capital de la compagnie pour 4,3 milliards de $US, ce qui valorise l’ensemble à plus de 25 milliards.

Le transporteur express FedEx (FDX) a gagné 14,41% à 229,95 $US après avoir annoncé une forte hausse de son dividende.

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