Bourse: Wall Street termine la semaine en berne, plombée par la guerre en Ukraine

Publié le 04/03/2022 à 10:11, mis à jour le 04/03/2022 à 17:07

Bourse: Wall Street termine la semaine en berne, plombée par la guerre en Ukraine

Publié le 04/03/2022 à 10:11, mis à jour le 04/03/2022 à 17:07

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé la semaine en berne vendredi, plombée par l’intensification de la guerre en Ukraine qui a éclipsé les bonnes nouvelles du marché de l’emploi américain.

La Bourse de Toronto a terminé la semaine en enregistrant une deuxième progression hebdomadaire consécutive, soutenue par la hausse des cours des matières premières, le prix du pétrole brut ayant même franchi le cap des 115 $US le baril en raison des inquiétudes liées à la guerre en Ukraine.

 Pour (re)consulter les nouvelles du marché   

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a progressé de 152,02 points (+0,72%) à 21 402,43 points.

À New York, le S&P 500 a clôturé en baisse de 34,62 points (-0,79%) à 4 328,87 points.

Le Nasdaq a clôturé en baisse de 224,50 points (-1,66%) à 13 313,44 points.

Le DOW a baissé de 179,86 points (-0,53%) à 33 614,80 points.

Le huard a terminé en baisse de 0,0036 $US (-0,456 2%) à 0,7852 $US.

Le pétrole a augmenté de 7,37 $US (+6,84%) à 115,04 $US.

L’or a progressé de 36,10 $US (+1,86%) à 1 972,00 $US.

Le bitcoin a descendu de 2 620,43 $US (-6,24%) à 39 372,95 $US.

 

 

Le contexte

«Les actions sont restées sous pression après une semaine de folie», commentaient les analystes de Schwab, en soulignant que les bons chiffres du marché américain du travail avaient été «éclipsés» par les attaques en Ukraine et surtout les frappes russes sur la plus importante centrale nucléaire d’Europe, située au sud du pays.

Même son de cloche chez Wells Fargo où l’on notait que les risques géopolitiques et la saisie par les Russes de la centrale nucléaire ukrainienne avaient mené les indices à leurs troisièmes semaines de pertes consécutives pour le Nasdaq et le S&P 500 et quatrième baisse hebdomadaire d’affilée pour le Dow Jones.

Rare nouvelle positive pour le marché, les chiffres de l’emploi américain sont apparus très solides en février avec des créations d’emplois pléthoriques (678 000, plus que prévu) et un taux de chômage encore en recul (3,8%), grâce à l’éloignement de la pandémie.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) de Chicago, Charles Evans, a indiqué sur CNBC que cette « bonne nouvelle » ne modifiait « en rien » la position indiquée cette semaine par le patron de la Fed Jerome Powell, qui est favorable à une hausse des taux d’un quart de point de pourcentage (0,25%). La prochaine réunion monétaire de la Banque centrale est prévue les 15 et 16 mars.

Les investisseurs se précipitant sur les valeurs refuges, les obligations ont grimpé et les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, qui évoluent à l’inverse des prix, ont glissé à 1,74% alors qu’ils évoluaient autour de 2% avant l’invasion russe de l’Ukraine il y a une semaine.

L’indice Vix, qui traduit l’inquiétude et la volatilité du marché, a grimpé au plus haut de l’année bien au-dessus de 30 points. 

Les cours des matières premières ont flambé, le pétrole se hissant à 118,11 dollars pour le baril de Brent, un niveau plus atteint depuis 13 ans, galvanisé par l’arrêt, de facto, des exportations russes.

L’euro a dégringolé face au dollar passant sous le seuil symbolique de 1,10 dollar pour un euro pour la première fois en deux ans. 

À cause des sanctions sur les banques russes et la Banque centrale de Russie, «le marché du financement est dans des conditions de stress inégalées depuis le début de la pandémie en mars 2020», a déclaré à l’AFP Christopher Vecchio, analyste pour DailyFX.

«À l’aune de certains critères, on observe la plus forte demande en dollars depuis la crise de Lehman Brothers en 2008», assure-t-il.

Six des onze secteurs du S&P ont conclu dans le rouge à commencer par les banques (-1,96%) et le secteur des technologies de l’information (-1,78%).

En revanche, le secteur de l’énergie (+2,85%) et des services d’utilité publique (+2,19%) a caracolé en tête.

Facebook (FB) (Meta) a perdu 1,43% à 200,06 dollars et Twitter 0,30% à 33,39 dollars, après que le régulateur russe de l’internet, Roskomnadzor, a commencé vendredi à « restreindre l’accès » des deux réseaux sociaux américains dans le pays.

Microsoft (MSFT) a lâché 2,05% à 289,86 dollars. Le géant américain de l’informatique a annoncé vendredi suspendre les «nouvelles ventes» de ses produits et services en Russie, rejoignant la longue liste des entreprises se désengageant au moins temporairement du pays. 

Entre les prix des carburants et l’inquiétude géopolitique, les titres de compagnies aériennes sont tombés de haut comme United Airlines (UAL) (-9,07% à 36,71 dollars) ou American Airlines (AAL) (-7,13% à 14,59 dollars).

Le fournisseur d’indices boursiers S&P Dow Jones a annoncé qu’il retirait de ses indices les actions d’entreprises russes échangées sur le marché américain.

Cette mesure s’ajoute au fait que les échanges sur les titres russes cotés ou représentés sur le NYSE et le Nasdaq ont été interrompus depuis lundi.

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