Bourse: Wall Street termine en baisse, effrayée par l'arrêt prolongé d'un gazoduc en Europe

Publié le 02/09/2022 à 10:38, mis à jour le 02/09/2022 à 16:59

Bourse: Wall Street termine en baisse, effrayée par l'arrêt prolongé d'un gazoduc en Europe

Publié le 02/09/2022 à 10:38, mis à jour le 02/09/2022 à 16:59

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, effrayée par l’annonce du prolongement de l’arrêt du gazoduc Nord Stream en Europe, qui fait craindre une escalade de la crise énergétique et une récession sur le vieux continent.

La Bourse de Toronto a mis fin vendredi à une séquence de cinq séances consécutives de baisse, soutenue par les gains des secteurs de l'énergie et des mines.

 

 Pour (re)consulter les nouvelles du marché  

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a gagné 128,13 points (+0,67%) à 19 270,85 points.

À New York, le S&P 500 a baissé de 42,59 points (-1,07%) à 3 924,26 points.

Le Nasdaq a reculé de 154,26 points (-1,31%) à 11 630,86 points.

Le DOW a reculé de 337,98 points (-1,07%) à 31 318,44 points.

Le huard a avancé de 0,0016 $US (+0,2057%) à 0,7617 $US.

Le pétrole a récolté 0,43 $US (+0,50%) à 87,04 $US.

L’or a haussé de 11,90 $US (+0,70%) à 1 721,20 $US.

Le bitcoin a retraité de 87,27 $US (-0,44%) à 19 937,91 $US.

 

 

Le contexte

«Vous pouvez faire un lien direct entre la nouvelle de Gazprom» et le retournement du marché, a pointé Patrick O’Hare, de Briefing.com. «Cela ajoute un facteur d’incertitude.»

Le groupe a annoncé vendredi le prolongement de l’arrêt de Nord Stream, qui assure l’essentiel des approvisionnements de l’Europe en gaz russe, évoquant la nécessité de réparer une turbine défectueuse.

Le gazoduc devait initialement reprendre ses livraisons samedi, à l’issue de trois jours de maintenance.

«L’Europe est déjà dans une situation économique affaiblie, donc les marchés voient clairement (dans cette nouvelle) un facteur aggravant», a expliqué Bill Northey, d’US Bank Wealth Management.

Les investisseurs affichaient pourtant un certain optimisme en début de séance, après la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain, selon lequel 315 000 emplois ont été créés en août, soit nettement moins que les 526 000 nouveaux postes de juillet.

Autre signe d’un ralentissement, le taux de chômage est légèrement remonté à 3,7%, contre 3,5% le mois précédent.

«Le taux de chômage est remonté parce que le marché du travail n’a pu absorber tous les gens qui (se remettaient à chercher un emploi)», a observé Jamie Cox, d’Harris Financial Group. «Et la hausse des salaires a fini par se calmer. Ce sont les meilleurs signaux indiquant qu’un atterrissage en douceur (de l’économie) est possible.»

«Si le prochain CPI (indice de prix) montre que l’inflation poursuit sa décélération à un rythme plus soutenu, une hausse d’un demi-point (du taux directeur de la banque centrale américaine) pourrait être préférée à celle, plus offensive, de 0,75 point» a anticipé Quincy Krosby, de LPL Financial.

Les opérateurs attribuent ainsi désormais une probabilité de 44% à un relèvement d’un demi-point, contre 25% seulement la veille.

L’annonce de Gazprom, qui a poussé les investisseurs vers des actifs jugés plus sûrs, conjuguée à l’éventualité d’une Réserve fédérale (Fed) moins brutale, a dopé le marché obligataire. Le rendement des emprunts d’État américains à dix ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, s’est détendu, à 3,18%, contre 3,25% la veille.

Côté actions aussi, «on a succombé au sentiment de prudence qui a dominé toute la semaine», a relevé Bil Northey.

Dans ce climat d’aversion au risque, les valeurs les plus volatiles de la cote sont tombées les premières, de Tesla (TSLA) (-2,51%) à Block (SQ) (-3,52%), en passant par Shopify (SHOP) (-3,71%) ou Meta (FB) (-3,05%), qui flirte désormais avec son plus bas niveau de l’année.

Wall Street a mal réagi à la désignation de Laxman Narasimhan comme nouveau directeur général de Starbucks (SBUX) (-2,88% à 82,94 $US), en remplacement du dirigeant emblématique Howard Schultz en avril prochain.

Le cours du titre du conglomérat industriel 3M (MMM) (-3,17% à 121,65 $US) est tombé à son plus bas niveau depuis près de neuf ans, empêtré dans une affaire de malfaçons de bouchons d’oreilles destinés aux militaires.

Un groupe de soldats a saisi la justice fédérale pour bloquer la scission entre les activités de santé et le reste du groupe, annoncée en juillet, ainsi que le versement de dividendes, dans l’attente du règlement de ce contentieux.

Les résultats au-dessus du consensus des analystes ont dopé le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (+1,67% à 500,22 $US), dont les prévisions ont aussi surpris positivement le marché.

En revanche, le fabricant de cartes graphiques Nvidia (NVDA) a poursuivi son recul (-2,08% à 136,47 $US) après un premier décrochage la veille. L’incertitude demeurait quant aux exportations de certains processeurs graphiques du groupe vers la Chine, que les autorités américaines ont indiqué vouloir restreindre, avant de faire volte-face.  

La chaîne de vêtements de sport Lululemon (LULU) caracolait (+6,70% 314,17 $US) après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu’attendu et de prévisions ambitieuses. Le groupe a préservé ses marges malgré l’inflation et ne souffre pas du ralentissement de la demande qui affecte d’autres enseignes.

Le fabricant de vélos d’appartement et tapis de course connectés Peloton (PTON) a chuté (-8,17% à 9,44 $US) après un abaissement de recommandation des analystes d’UBS.

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