Hélène Gagné
Jusqu'en octobre dernier, les investisseurs en Bourse ont traversé cinq années de croissance régulière, exemptes de corrections de 10 % ou plus. Une période assez longue pour vous faire croire que la Bourse ne va que dans une direction : à la hausse.
Mais voilà qu'à la mi-octobre, la volatilité est revenue sur l'écran radar. Dans la seule journée du 15, l'indice Dow Jones (DJIA) a chuté de 460 points avant de remonter pour terminer la journée avec une perte de (seulement !) 173 points. Cela n'augurait rien de bon pour la fin de 2014 : le DJIA affichait un rendement de - 2,6 % depuis le début de l'année jusqu'au 15 octobre, et le S&P 500, de 0,76 %... La volatilité était de retour ; l'anxiété aussi. Le VIX, l'indice qui reflète la peur des investisseurs, a bondi.
«The party is over» pouvait-on lire le lendemain en manchette du New York Times. Vraiment ? Ce même jour, le marché a repris son élan positif. Au bilan de 2014, 28 des 30 sociétés qui composent le DJIA avaient augmenté leur dividende1 (en moyenne de 11,65 %), alors que l'indice terminait en hausse de 9,8 % et le S&P 500, de 13,7 % (dividendes inclus).
Que retenir de l'expérience de 2014 ?
Depuis le début de 2015, la volatilité persiste alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent. Le prix du pétrole accuse un repli de plus de 50 % depuis juin dernier. L'économie canadienne, concentrée dans les ressources et les banques, pâtit déjà. Les pièces du casse-tête européen volent en éclats. La Chine tourne au ralenti ; du moins, selon leur standard. Seule l'économie américaine semble résister, et malgré cela, la bourse piétine. Devriez-vous pour autant vendre vos actions ? Pas si vite...
Revenons à nouveau sur 2014, alors que dans le seul mois de janvier, le S&P 500 avait reculé de 3,6 % et le DJIA, de 5,3 %. Cela n'annonçait rien de bon pour le reste de l'année aux yeux de ceux qui croient à l'«effet janvier». Les Bourses ont pourtant fait fi des manchettes négatives et des prophètes de malheur.
Comment apprendre à vivre avec la volatilité ?
Beaucoup d'investisseurs ont baissé la garde depuis la reprise de 2009. Si la volatilité actuelle vous déconcerte, voici six conseils de Jim Parker, de Dimensional2, pour réduire votre anxiété.