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Des conseillers de Morgan Stanley ont qualifié Valeant de «château de cartes» dans un courriel transmis aux dirigeants d’Allergan lorsque la banque d’affaires tentait de se faire embaucher pour aider la pharmaceutique américaine à se défendre de l’offre non sollicitée lancée par sa rivale lavalloise.
Le fabricant du Botox, Allergan, a dévoilé lundi le contenu des courriels transmis il y a quelques semaines par la banque d’affaires américaine.
Allergan n’a pas retenu les services proposés par Morgan Stanley. Valeant en a profité pour embaucher la puissante banque d’affaires qui remettait en question son modèle d’entreprise dans les courriels envoyés à Allergan.
Il est inhabituel pour une entreprise de dévoiler le contenu de ses communications avec les banquiers avec qui elle est en relation.
Les dirigeants d’Allergan et de Morgan Stanley ont refusé de commenter le dévoilement de ces courriels, selon les agences Reuters et Bloomberg.
Pour le pdg de Valeant, Mike Person, le fait que les dirigeants d’Allergan ait dévoilé ces courriels montre qu’ils sont «désespérés». Il affirme qu’il continue de concentrer ses énergies à confondre les sceptiques.
Dans une téléconférence diffusée mardi matin, la direction de Valeant a précisé qu'elle publierait une lettre pour répondre aux affirmations erronées concernant sa croissance et sa rentabilité.
Valeant, dont le siège social est à Laval, a lancé une offre non sollicitée de 45G$US pour mettre la main sur le fabricant du Botox Allergan le 21 avril dernier. Valeant s’est associée à l’actionnaire activiste Bill Ackman pour réussir l’opération.
La direction d’Allergan a toutefois refusé les avances de Valeant et cherche des solutions de rechange pour éviter d’être avalée par cet acquéreur vorace.