La chef du Parti vert, Elizabeth May, croit d'ailleurs qu'il ne fait absolument aucun doute que le Canada devra éventuellement faire face, en vertu de cet accord, à des poursuites intentées depuis Pékin. Et ce seront les contribuables canadiens qui devront payer.
Selon la députée, vigoureusement opposée à l'APIE depuis le début, il s'agit du « plus dangereux traité » signé par le Canada à ce jour.
« Nous allons voir les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux regarder derrière eux en se demandant s'ils peuvent adopter des lois protégeant les conditions de travail, protégeant l'environnement ou même améliorant les règles entourant la Loi sur Investissement Canada » sans craindre d'être poursuivis, a soutenu Mme May.
« Nous avons besoin d'un débat, nous avons besoin d'avoir des audiences en comité, nous avons besoin d'entendre des témoins pour connaître les implications de l'APIE », a renchéri le député néo-démocrate Peter Julian.
Ce n'est pas la première fois que le Canada signe ce type d'accord bilatéral. Il a déjà conclu 24 APIE avec des pays comme la Russie et l'Argentine. L'entente avec Pékin se distingue cependant parce que les investissements chinois au Canada sont trois fois plus élevés que ceux des Canadiens en Chine.
Elle survient par ailleurs au moment où la société chinoise CNOOC souhaite acquérir la compagnie pétrolière Nexen, une transaction s'élevant à 15 milliards $.