L’actionnaire activiste Land & Building Investment Management accroît la pression sur la direction de La Baie(HBC, 10,70$), qui n’a pas répondu favorablement à ses idées pour accroître la valeur des actionnaires.

Dans une lettre expédiée à la direction du détaillant torontois lundi, le fondateur et chef des placements de Land & Building, Jonathan Litt, presse La Baie d’agir rapidement pour faire émerger la valeur cachée des actifs de la chaîne, sans quoi celui qui a accumulé une participation de près de 5% dans le titre va exiger une assemblée extraordinaire des actionnaires afin d’écarter certains membres du conseil d’administration.

Il propose à La Baie de vendre le célèbre magasin new-yorkais Saks Fifth Avenue et de revenir à ses origines canadiennes, ce qui impliquerait aussi la vente de sa division européenne.

M. Litt va même jusqu’à suggérer à la direction actuelle de réaliser un rachat par emprunt et de privatiser l’entreprise si elle veut continuer à jouer un rôle de consolidateur de l’industrie du détail.

L’investisseur activiste rappelle dans sa lettre que le portefeuille immobilier de La Baie est évalué à 35G$CA par des tierces parties, soit plus de trois fois la valeur boursière de l’entreprise. Le problème, c’est que La Baie est évaluée de la même façon que les autres détaillants traditionnels, dit-il.

Land & Building soutient que le conseil d’administration actuel manque d’indépendance et que cela mine sa capacité à accroître la valeur dans le meilleur intérêt des actionnaires.

La direction de la Baie a émis un commentaire à l’effet qu’elle était ouverte à poursuivre la discussion avec Land & Building.

L’action de la Baie, qui a perdu près de 20% cette année, gagne 0,75% dans la foulée de ce développement.

Rappelons que Reuters a écrit la semaine dernière que La Baie prévoit ouvrir un nouveau grand magasin au Carrefour Angrignon. Lisez notre texte à cet effet.