Phil Mesman, gestionnaire de portefeuille et responsable des obligations, Picton Mahoney Asset Management:
«La Banque du Canada a maintenu le taux cible du financement à un jour à 5%, comme prévu. Les attentes du marché concernant une hausse ont sensiblement diminué après la publication de l’Indice des prix à la consommation (IPC) du 17 octobre, qui s’est révélé moins élevé que prévu.
La Banque centrale du Canada a déjà augmenté ses taux de manière agressive dans le but de lutter contre l’inflation et le marché du travail.
Cela prendra du temps, l’inflation diminuera et le marché du travail se normalisera. La politique des taux est un instrument efficace, et l’impact des augmentations agressives se fera sentir en temps voulu, sans hâte.
Il s’agit d’acheter et de vendre moins et pour moins cher. Les entreprises et les consommateurs canadiens modifieront leur comportement à mesure que les répercussions de la hausse des tarifs se feront sentir. C’est juste une question de temps.
Nous avons averti les investisseurs que des hausses prolongées constituent un risque majeur pour les marchés obligataires et c’est exactement ce qui vient de se produire cet automne, alors que les obligations à plus long terme se sont vendues de manière agressive.
En termes simples, c'est un cercle vicieux, plus longtemps les taux restent élevés et plus les indicateurs économiques restent élevés, ce qui oblige la Banque du Canada à maintenir ses taux plus élevés que ce que prévoit le marché obligataire.»