Spotify engrange les abonnés payants mais déçoit en Bourse

Publié le 05/02/2020 à 10:48

Spotify engrange les abonnés payants mais déçoit en Bourse

Publié le 05/02/2020 à 10:48

Par AFP

(Photo: 123RF)

Spotify a annoncé mercredi avoir enregistré en 2019 une forte hausse du nombre de ses abonnés payants, mais la plateforme suédoise, numéro 1 mondiale de la musique en ligne, reste toujours déficitaire.

La plateforme comptait 271 millions d’utilisateurs actifs fin 2019, soit 31 % de plus que fin 2018, dont 124 millions d’abonnés payants (+29 %).

Le groupe fait ainsi mieux que son objectif annoncé à la fin du troisième trimestre qui était de 255 à 270 millions d’utilisateurs (de 120 à 125 millions payants), et dépasse légèrement les prévisions des analystes.

« Le 4e trimestre a de nouveau été un solide trimestre et 2019 une solide année », s’est félicité le PDG du groupe Daniel Ek, lors d’une conférence téléphonique.

Spotify, dont le siège est à Stockholm, mais qui est coté à la Bourse de New York, espère atteindre entre 279 et 289 millions d’utilisateurs (de 126 à 131 millions payants) à la fin du premier trimestre de l’exercice courant, et entre 328 et 348 millions (143-153 millions payants) à la fin de l’année.

En tendance, cela signifie un ralentissement de la croissance des abonnements payants (attendue entre 15 % et 23 %), signal qui a déplu aux investisseurs. À New York, le titre perdait 4,9 %, à 146,9 dollars, à 10H30.

Pour l’ensemble de l’année écoulée, le groupe reste déficitaire et creuse même sa perte nette sous l’effet d’éléments financiers et fiscaux négatifs, à -186 millions d’euros contre -78 millions en 2018, en dépit d’une hausse de son chiffre d’affaires de 28,6 %.

En 2020, le groupe prévoit un revenu en hausse de 19 % à 25 %, entre 8,08 milliards et 8,48 milliards et espère ramener sa perte opérationnelle entre 150 et 250 millions d’euros, contre 73 millions en 2019. 

« 2020 sera une année d’investissement », assure la plateforme dans son rapport d’activité.

Le géant suédois souligne que la progression de ses abonnements payants reflète notamment sa stratégie de développement de son offre de podcasts. 

« Nous voyons toujours une croissance exponentielle de la consommation de podcasts », avec un contingent d’heures consacrées à leur écoute en hausse de 200 % au 4e trimestre sur un an, se félicite la plateforme, dont plus de 16 % des utilisateurs écoutent désormais des podcasts (14 % au trimestre précédent).

Signe de ses ambitions dans ce domaine, elle s’est offert le spécialiste Gimlet pour environ 230 millions de dollars début 2019, ainsi que l’interface de production de programmes Anchor, pour plus de 100 millions.

Et début 2020, le média en ligne Brut a lancé ses premières pastilles audio sur l’actualité - des contenus courts adaptés de ses vidéos qui ont fait son succès sur les réseaux sociaux - diffusées exclusivement sur la plateforme.

« Les utilisateurs gratuits (dont l’écoute est entrecoupée de publicité) sont davantage susceptibles de devenir des abonnés payants après avoir fait l’expérience du podcast », selon Spotify qui souhaite toutefois réunir des données supplémentaires sur ces mécanismes de « conversion » avant de les traduire intégralement dans ses prévisions de résultats.

« Même si nous croyons dur comme fer que ces bénéfices vont se réaliser avec le temps, nous restons prudents quant à les inclure dans nos prévisions pour 2020 », note-t-il toutefois.

Spotify est accessible dans 79 pays et son catalogue compte plus de 50 millions de titres.

 

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.