Le trouble détaillant Sears Canada(Tor., SCC) se préparerait à se placer sous la protection de ses créanciers, selon des sources confidentielles de Bloomberg.
La procédure va probablement mener à une liquidation d’actifs qui seront vendus en pièces détachées, selon une personne au courant du dossier qui a parlé à l’agence de presse.
Les actifs de la chaîne revêtant la plus grande valeur sont ses propriétés immobilières. Le problème est que l’entreprise a cédé au cours des dernières années plusieurs emplacements de qualité. Elle pourrait donc avoir de la difficulté à se départir des baux qu’elle détient encore.
La semaine dernière, le détaillant autrefois emblématique a indiqué dans un communiqué que les conditions financières et concurrentielles actuelles «jettent un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation». À (re)lire: Sears Canada à risque de cesser ses activités, se met en vente.
La chaîne torontoise a retenu les services de BMO Marchés des capitaux et du cabinet-conseil Osler, Hoskin & Harcourt LLP afin de l’aider à identifier la solution de rechange à ses problèmes de liquidités. «Une restructuration financière ou la vente de l’entreprise pourraient faire partie de ces solutions de rechange», avait alors précisé la direction de Sears Canada.
Les derniers mois ont été particulièrement corsés pour les détaillants traditionnels, qui peinent à s'adapter à l'ascension du commerce en ligne. La grande rivale de Sears, La Baie(Tor., HBC) a dévoilé des résultats nettement inférieurs aux attentes et annoncé d’importantes mises à pied. Un actionnaire activiste a pris une participation de 4,3% dans la chaîne afin de la forcer à maximiser la valeur pour ses actionnaires.
Mardi à la Bourse de Toronto, deux autres grands détaillants québécois, Groupe BMTC(TOR., GBT) et Reitmans(Tor., RET.A), ont touché de nouveaux creux en 52 semaines.