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La règlementation du prix de l’essence au Québec permet aux consommateurs de payer moins cher à la pompe, mais limiterait l’offre de service, selon une étude réalisée par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.
Rappelons qu’en 1997, Québec a instauré une loi interdisant à tout détaillant de vendre son essence sous un certain seuil. L’intention du législateur était de protéger les petits commerçants de la guerre des prix provoqués par l’arrivée de grand joueur internationaux.
Cette loi a eu pour effet de dissuader les grands joueurs de s’établir au Québec, selon les trois auteurs de l’étude, qui estiment que les automobilistes québécois ont accès à moins de services que les consommateurs des autres provinces.
«Alors que les autres provinces comptent un large éventail de grandes stations qui offrent de nouveaux services comme le paiement électronique, les lavages automatiques ou encore un dépanneur, le Québec, lui, reste dominé par une kyrielle de petits et moyens détaillants proposant des services très limités», peut-on lire dans un communiqué résumant l’étude.
Le portrait n’est cependant pas complètement sombre puisque le prix à la pompe, avant les taxes, serait légèrement moins élevé. «L’étude montre qu’ailleurs au Canada, la venue des grands joueurs a évincé du marché les détaillants moins productifs, réduisant de 30 % le nombre total de stations-services entre 1991 et 2001, ajoute-t-on. Fortes de ces monopoles locaux, les grandes pétrolières ont ainsi pu imposer des prix d’environ 1,6 cent le litre (avant taxes) plus élevés qu’au Québec au cours de cette période.»
