PIMCO: la Chine est la «viande mystère» des pays émergents

Publié le 05/02/2014 à 13:28, mis à jour le 05/02/2014 à 13:31

PIMCO: la Chine est la «viande mystère» des pays émergents

Publié le 05/02/2014 à 13:28, mis à jour le 05/02/2014 à 13:31

Par Thomas Cottendin

Bill Gross, dirigeant de PIMCO, le plus gros gestionnaire d'obligations au monde. [Photo: Bloomberg]

Après Soros et d’autres personnalités financières, Bill Gross, le gestionnaire obligataire vedette, a affirmé que le rythme de la croissance chinoise est la plus grosse interrogation pour les pays en développement et le plus gros risque pour les marchés boursiers.

«Je surnomme la Chine "la viande mystère des pays émergents"», a déclaré Bill Gross, gestionnaire de PIMCO, le plus gros gestionnaire d’obligations au monde, au cours d’une entrevue à l’émission «Market Makers» diffusée sur Bloomberg Television.

«Personne ne sait ce qu’elle [la Chine] fait et il y a un peu de saucisson de Bologne là-bas, donc nous devons nous questionner sur les problèmes potentiels de la Chine et des autres pays émergents», a-t-il dit.

L’incertitude au sujet de la croissance chinoise accroît le malaise des investisseurs et la demande pour les actifs moins risqués [que les actions], constate Bill Gross.

«Le dernier Joker, dans l’arène des marchés émergents, est sans aucun doute la Chine», a-t-il affirmé. «La croissance sera-t-elle de 6% ? De 7% ? Ou de 5% ?».

L’économie chinoise a augmenté de 7,7% en 2013, le même taux qu’en 2012. La croissance prévue pour 2014 est de 7,4%, le rythme le plus faible depuis 1990, selon la médiane des estimations colligées par Bloomberg.

«Les marchés émergents deviennent des aubaines», a dit Bill Gross. «Le problème est que les marchés émergents sont dans le trouble».

Le gestionnaire vedette prend en exemple la situation du Brésil et de la Turquie où les déficits des comptes courants se creusent.

«Ce sont des pays qui sont obligés de hausser leurs taux d’intérêt, afin de maintenir la stabilité de leur monnaie, et qui risquent de détériorer leur croissance à long terme».

Bill Gross s’attend à un environnement marqué par une croissance mondiale plus faible. Cela devrait durer «pour longtemps».

Le gestionnaire constate que de mauvais chiffres ont été publiés aux États-Unis ces derniers jours. «Nous nous demandons jusqu’à quel point un taux de croissance de 3% en 2014 [aux États-Unis] est réaliste».

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