Le prix du sucre brut a atteint le 2 novembre son plus haut sommet en 29 ans sur le parquet financier de New York. Les huiles de cuisson (soya, palme), les grains (maïs, blé), le cacao et le café voient aussi leur prix monter en flèche, à mesure que la demande mondiale pour les aliments augmente. Le Canada n'échappe évidemment pas à la tendance. En septembre, les prix de gros y étaient en moyenne 6,9 % plus élevés qu'il y a un an, calcule BMO Marchés des capitaux.
Cela n'empêche toutefois pas les trois grandes chaînes de supermarchés du Canada d'affirmer qu'elles doivent composer avec une baisse du prix de détail des aliments. Comment expliquer cette apparente contradiction ? " Les consommateurs font des substitutions ", répond l'analyste de BMO Peter Sklar, spécialiste du commerce de détail. Par exemple, ils se rabattent sur des haricots verts s'ils jugent que le brocoli qu'ils voulaient acheter est trop cher. De plus, Loblaw, Metro et Sobeys ont tendance à absorber la hausse des prix de gros à cause de la forte concurrence qu'ils se livrent.
Si les clients sont relativement épargnés, cette situation pourrait toutefois avoir un impact sur les marges bénéficiaires des détaillants, craint M. Sklar. Un risque qui plane également sur les entreprises manufacturières, comme les boulangeries et les confiseries.